DROIT DE RÉPONSE AUX ACCUSATIONS DISCRIMINATOIRES DE LA COMMUNAUTé TUTSI AU SUD KIVU
Lors de la Conférence de Goma sur la Paix, la Securité et le Dévéloppement au Nord et au Sud Kivu en Répubique Démocratique du Congo (RDC).
Excellence, Monsieur le Sécretaire General des Nations Unies à New York,
Mademoiselle Condelesa Rice, Ministre des Affaires Etrangères des États Unis d'Amérique à Washington DC,
Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale de la RDC à Kinshasa,
Monsieur le Président du Sena congolais à Kinshasa,
Monsieur le Ministre de la Justice de la RDC à Kinshasa,
Messieurs et Mesdames, Député (es) des territories de Fizi, de Mwenga et d'Uvira, à Kinshasa.
Madame/Monsieur Représentant de la RDC aupres des Nations Unies à New York,
Mesdames/Messieurs les Representants de gouvernements accredités à Washington DC,
Madame/Monsieur le Responsible du Bureau Afrique aupres du Centre Carter à Atlanta/Georgia,
Madame l'Ambassadrice de la Republique Democratique du Congo (RDC) à Washington DC,
Mesdames/Messieurs les Représentants des ONG à Washington DC,
Présidentes et Présidents des Organisations non gouvernementales
Représentant du Réseau Foi et Justice en Afrique, à Washington D.C.,
Monsieur le Président du Parlement européen,
Monsieur le Président de la Commission de l'Union européenne,
Mesdames/Messieurs,
Le projet " Les Amis du Sud-Kivu/Étas Unis" a suivi avec intérêt, il y a huit mois de cela, le déroulement des assises de la Conférence de Goma sur la Paix, le Développement et la Sécurite tenue pendant trios semaines au mois de Janvier 2008. Au cour de ces assises, il s'était tenue une journée des déclarations sans débat des communautés de base des provinces du Nord et du Sud Kivu, déclarations dites "La verite". Aujourd'hui, les résolutions de la dite conference constituent la raison d'être du "Programme Amani" ou Paix en Français.
Certes, ces déclarations constituaient l'expression des idées et pensées de membres de communautés respectives; les uns évoquant les époques douloureuses, les autres préoccupés par un future incertain. En ce qui concerne le Sud-Kivu, quatorze groupes ethniques avaient eu l'occasion de s'exprimer librement devant l'assemblée. Parmi ceux-ci, se trouvait la communauté des populations Batutsi ou Tutsi, représentés par "La communauté dite banyamulenge" et ceux de "Forces Républicaines et Fédéralistes". Les représentants de cette communauté avaient fait lire et circuler leur déclaration comme en avaient d'ailleurs fait les autres groupes ethniques tout en espérant que les "invités" ( observateurs nationaux et internationaux) en apprendront plus sur leur "situation" en République Démocratique du Congo, la RDC.
Notre "Droit de réponse" porte sur le contenu de la déclaration Tutsi que nous voudrions revoir certains passages. Nous croyons que certains passages de ce document portent des accusations fortuites contre d'autres groupes ethniques dont les plus visés sont les Babembe, les Bafuliru et les BaVira.
Mesdames/Messieurs,
La déclaration de Batutsi a attiré notre attention sur deux sujets particuliers: les accusations gratuites de discrimination, de haine et d'exclusion à l'endroit des Babembe, des Bafuliiru, de Bavira et de Balega et l'inconsistence des preuves portées à la connaissance de l'audience de Goma comme si les sources de leurs preuves ne sont pas accessibles par le public. Notre "Droit de Réponse" essaie de réagir à ces deux préoccupations. Nous croyons qu'y répondre maintenant continuera d'éclairer les acteurs engages sur les réelles raisons de la stagnation du processus de "Paix, de Sécurité et de Développement" dans les deux provinces de l'Est de la RDC.
Le projet : "Amis du Sud-Kivu en RDC" ayait aussi mis la main sur les sources présentées dans la déclaration Tutsi pour supporter leurs doléances. Notre groupe avait également trouvé qu'il était important que nous revisitions les dites sources en vue de lever les confusions dans les esprits de beaucoup d'acteurs de développement en Afrique et spécialement dans la region des Grands Lacs. L'exposition de ces sources aura enfin le privilege de nous aider tous à eviter les stéreotypes subjectifs claqués sur les populations innoncemment accusées par les Batutsi. Avec l'espoir que nous pouvons limiter la propagation des dégâts que cette déclaration a dejà causé, nous encourageons chacune et chacun à prendre le temps de lire les lignes contenues dans les pages qui suivent.
Mesdames et Messieurs,
La République Démocratique du Congo, riche et pauvre en même temps, est au centre de controverse politiques et économiques entretenues aussi bien à l'intérieur du pays comme à l'extérieur. L'histoire de la RDC a montré que ces controverses n'ont pas profité les populations citoyennes de la nation Congolaise dans son entièrerete. Elles ont pourtant bénéficié à une petite élite d'individus et groupes dont les interest resteront encore pour longtemps extravertis. Mais, malgre ce sombre future pour la nation congolaise, nous pensons qu'il existe encore une portion de la communauté qui aimerait essayer de sauver ce qui reste de ce géant de l'Afrique.
La République Démocratique du Congo (RDC)
Avec une étendue géographique de plus de 2.307.800 Km2 dans le basin du Congo, la RDC partage les frontiers avec neuf voisins dont le Burundi, le Rwanda et l'Ouganda. Ces deux voisins les plus proches de la partie Est de son territoire, à savoir le Burundi ( 14.300 Km2) et le Rwanda (4.500
Km2) sont les deux pays qui possèdent, en plus de la RDC et de l'Ouganda, le plus de population Tutsi auquel groupe appartiennent les auteurs de la déclaration que nous critiquons présentement. Les populations Tutsi, faisant partie du groupe ethnique de Banyarwanda, une de plus de 250 tribus qui composent la nation congolaise, ont établient domiciles dans la partie Est du pays. La majorite se reclame originaire de la localité de Mulenge, dans la chéfferie des la tribu Bafuliiru en zone d'Uvira dans la province du Sud-Kivu. Au Sud-Kivu, toutes les tribus parlent chacune une langue qui lui est appropriee ou langue maternelle qui la distingue des autres. Mais ensemble, ces tribus partagent quatre langues nationales distribuées géographiquement comme suit: le Swahili est parlée dans la partie Est ou orientale du pays, du Nord Est au Sud-Est; le Tshiluba est parlé au Centre –Sud congolais; le Lingala parlée au moyen et haut Congo (Nord –Ouest et Ouest) et le Kikongo au Sud-Ouest et à l'Ouest.
La RDC, créée par le roi de Belges, Leopold II en 1885 et transferée aux Belges en 1918, n'a jamais connu de paix durable, ni à l'interieur comme à ses frontières. La partie Est, à la frontière avec ses voisins le Burundi, le Rwanda et l'Ouganda , ayant été la plus instable de l'ensemble de l'étendue nationale. Il faut aussi mentionner que le problème de cohabitation de populations d'expression kinyarwanda avec les autres populations ne parlant pas le Kinyarwanda au Congo date de l'epoque où ces pays étaient encore colonies de la Grande Bretagne pour l'Ouganda, de l'Est Allemand Africain pour le Rwanda et le Burundi, et après la première guerre mondiale, de la Belgique pour les deux derniers.
Conflit frontalier avec ses voisins le Burundi et le Rwanda
La RDC n'a pas seulement été victime des atrocités commises par Leopold II, roi de Belges pendant ses vingt trois annees ( 1885 – 1908) d'autoritarisme et de violation des droits de l'Homme. Elle a également connu les mêmes atrocités de la part de Belges pendant la colonization, de 1908 au 31 Juillet 1964. Les Belges, "civilisés" déjà à la date de l'acquisition de ce qui était appelé "l'Etat Indépendent du Congo" (E.I.C), ont continué à exploiter les indigenes du Congo, et après 1917, des royaumes du Burundi et du Rwanda central. Nous pouvons donc dire que ni les revélations du consul Britanique Roger Casement sur les politiques cruelles de Leopold II, ni la présence et la collaboration avec d'autres metropoles dans la region du basin du Congo, n'ont pas touché la conscience belge sur l'égalite de droits et de chances de tous les peuples au monde.
Ainsi l'héritage belge dans la région du bassin congolais consiste en deux choses: l'insatisfaction de leaders Rwandais et Burundais au sujet du traçage des frontières et les effets de l'importation et la transplantation des populations d'origine burundaise et rwandaise au Congo belge suivi de leur politique d'union administrative du Ruanda-urundi et de la colonie congolaise en mars 1925.
Le conflit actuel de nationalité, d'assimilation et de sécurite auquel sont liés les populations Tutsi n'est pas indépendente de deux facteurs mentionnés en haut. Soit les population non Tutsi considèrent les Tusti comme de citoyens Congolais naturalisés, soit les Tutsi se considèrent comme une tribu indigène au même titre que tous les autres indigenes du pays. Par consequent, l'attitude de Congolais qui ne les acceptent pas sans question est vue comme une pure discrimination raciale qui doit être corrigée sans délai.
Il s'est averé que l'écoulement du temps sans une solution durable à ce problème de confience politique et de l'état de droit a laissé la place aux interventionists exterieurs de jouer le role de "pacificateurs". C'est dans ce cadre que se situe la voie que la communaute tutsi, auteur de la déclaration que nous critiquons aujourd'hui, a suivi depuis plusieurs annees maintenant. La commaunauté Tutsi a toujours dirigé ses doléances et la défence de ses droits vers l'exterieur qu'à l'interieur. C'est en partie à cause du manque d'un État de droit au Congo et nous le comprenons. Les institutions politiques, en l'occurrence la justice congolaise, n'ont jamais pleinement joué leur rôle de catalyseur. En depit de cette défience judiciaire, la classe politique et les Juges Congolais restent les seules institutions responsables de toutes les questions reralives au bien être de la citoyenne et du citoyen Congolais. Qu'à cela ne tienne, notre objectif c'est de protéger les intérêts des uns et des autres au regard de faits établis. Puisque la communauté internationale est plus penchée et attentive à la cause Tutsi dans la région de s Grands Lacs, nous ne pouvons pas garder le silence quand les faits qu'on leur rapportent ne reflètent toujours pas la vérité. Nous ne négligeons pas le travail d'information et de sensibilisation dejà fait par nos prédecesseurs. Loin de là. Nous pensons ajouter à leur noble contribution d'autres informations qui vous aideront dans la poursuite de l'analyse de solutions à apporter à la crise d'identite de populations Tutsi, non seulement dans la RDC mais aussi dans la région des Grands Lacs dans son ensemble.
Notre "Droit de réponse" se situe aussi dans la voie de la confrontation avec le mensonge au sujet de la démographie tutsi au Congo. Lorsque les auteurs de la déclaration s'identifient comme faisant partie de la communauté Tutsi (c'est-à-dire communauté "banyamulenge" à l'interieur de la communauté Tutsi), ils sement la confusion en ce sens que la communauté Tutsi au Congo est large. L'idée étant que si "Tutsi ou Banyarwanda" ne sont pas reconnus jusqu'à ce jour comme citoyens Congolais, au moins les "banyamulenge" eux le seront. Mais combien sont-ils? Ni le peuple Congolais ni le government congolais est incapable de le dire. Avec les crises d'emancipation culturelle et politique créent au lendemain des guerres de liberation et d'occupation du Congo –Zaïre respectivement en 1996 et en Août 1998 que leuenregistrees ches leaders Tutsi ( Mutebuzi, Ruhimbika Manasse, Bizimana Karahamuheto, Ruberwa Azarias, Kagame Paul, le general Masunzu et le général renégat Laurent Nkundabatware), le nombre de populations Tutsi qui entrent et sortent de la RDC augmente chaque jour. Il y a lieu de prendre de reserve quant au nombre des Tutsi frappés par les "lois discriminatoires congolaises" et surtout victimes directs du racisme des groupes ethniques Fuliiru, Vira, Bembe et Lega au Sud-Kivu.
c. Droit de Réponse aux Déclarations Tutsi à la Conférence de Goma
10. De la Discrimination, exclusion et haine ethnique
Les auteurs du point ci-dessu commencent leur argument à la page 2 comme suit: "les dicours incendiaires et extremistes de la part des communautés bembe et Fulero illustrent à suffisance la problématique dela discrimination, exclusion et haine ethnique". Les accusations ci-après montrent que les deux communautés citées en accusés sont en constante conflit avec les members de la communauté Tutsi. Le problème est que, non seulement les Tutsi ne disent pas pourquoi les communautés bembe et fuliiru sont étiquettes de la sorte, mais aussi ils ne peupvent pas les poursuivre en justice. Les institutions juridiques, les cours et tribunaux existent en République Démocratique du Congo. Si vraiment les Bembe et les Fuliiru sont des extremists, de haineux et des instruments gouvernementaux qui vehiculent la discrimination dans le pays, pourquoi ils ne sont pas poursuivies? De quoi les Tutsi ont-ils peur? La constitution de la RDC reconnait , à chaque personne sur le sol congolais, le droit de se défendre et de porter plainte.
Il est abeurant d'accuser un groupe d'individus de racistes et de continuer de vivre au milieu d'eux. Les Tutsi revendiquent l'autochtonie congolaise au-délà du dix-huitième
Siècle. Veulent-ils dire qu'ils continuent de subir les effets de la haine ethnique, de la discrimination pendant trois siècles sans que personne ne leve un doigt? Il est dangereux de pousser pour une reconciliation pendant que la partie laisée poursui une autre politique de manipuler ceux-là même qui sont supposés les defendre. Par exemple, les Tutsi disent à la même page que:
"il convient néamoins de noter ce qui suit au sujets des propos vexatoires et mensongers tenus par les communautés Bembe et Fulero, …"
Quels sont les propos mensongers tenus par les Bembe et les Fulero? Selon les auteurs de la lettre , les Bembe et les Fulero auraient cité certains ouvrages qui identifient les Tutsi comme étant des étrangers dans la région. Le problème avec les Tutsi est qu'ils n'aiment pas qu'on les contredisent; qu'on dise qu'ils n'ont pas raison. Les Tutsi continuent dans la lettre en disant:
"les auteurs qui ont été cités [lors de la présentation de Fulero et Bembe] et les dates qu'on leur attribuent ne correspondent pas. A titre d'exemple, Weis qui a publié un livre en 1951, intitulé "Le Pays d'Uvira" situe l'arrivée de Banyamulenge en 1881, bien avant 1885. Alexis Kagame, Jacques Macquet, et d'autres, eux sont plus loin et fixent leur arrivée au 16ème siècel. Tous ces livres publiés, dans une période non suspect, existent encore au musé de Tervuren et nous y avons été personnellemnt pour les lire"
Mesdames, Messieurs,
Si vraiment les Tutsi sont arrivés au Musé de Turveren, en Belgique, pour lire tous ces livres et autres études au sujet d'eux, eh bien ils ont oublié de mentionner que nous ne vivons plus à l'époque de la Pierre taillée. Le monde a evolué. Les technologies existent. Ne savent-ils pas qu'il existe le système de prêts entre les bibliothèques? Nous aussi avons lu les mêmes auteurs, Weis, Jacques et autres. Si eux ont lu ces livres en Europe, les livres en question sont venus nous trouver dans nos appartements d"Afrique et dans le monde. Avant de presenter nos trouvailles, disons que les traditions dynastiques rwandaises sont remplies des "histoires" de migrations et d'exiles. Pourtant, il n'est pas connu jusqu'à present à quell degrée ces migrations et ces exiles reflètent la réalité. Disons tout simplement que la plus part de pasteurs Tutsi qui fuyaient le système politique de la cour centrale du royaume du Rwanda, une petite principauté entourée par les royaumes de Nduga, Bugesera et Ndorwa, se dirigaient particulièrement au délà du centre du control de la cour du roi. Plusieurs d'entre eux avaient poussé l'exile jusqu'à atteindre la crête Zaire-Nil, tout le long de la côte Est de la frontière Ougando-Rwandaise. Paradoxalement, beaucoup "d'experts" de l'Afrique de la région de Grands Lacs pensent que le royaume du Rwanda a toujours été un royame fort et agrandi au-délà de ses frontières actuelles. David Newbury, le professuer americain qui a étudie l'île d'Idjwi en dise beaucoup sur les populations environnant le royaume du Rwanda. Il dit que nombreux de ces populations n'étaient pas Tutsi et ne faisaient pas partie du control politique des Rois du Rwanda et certains de leurs territories sont restés autonomes mais conquis avec l'aide du colonisateur belge vers la fin de la première guerre mondiale.
Revenons à nos découvertes.
George Weis n'a jamais publié un livre en 1951. Weis est arrivé au Congo- Belge un Samedi de l'an 1954. Ecoutons-le: "Sorti tout frais de l'université, à 22 ans à peine, j'ai atteri un Samedi de fin de Juillet 1954 à Bukavu, appelée encore Costermansville…Après quatre mois, je terminai mon sejour par une conférence devant l'intelligensia" d'Uvira, un parterre de missionnaires catholiques et protestants, de l'administrateurs territoriaux, quelque commercants mattais ou grec, l'unique médecin du dispensaire, mes amis chercheurs du centre de l'IRSAC et aucun Africain"
" Mon ouvrage paru en 1959 dans l'effervescense préparant l'indépendance, sous la forme et le plan d'une these classique"
Son livre "Le Pays d'Uvira, Etude de géographie régionale sur la bordure occidentale du lac Tanganyika", Academie Royale des Sciences Coloniales, Bruxelles, était publié en 1959. En moins que les Tutsi parlent d'un autre Weis. Dans le cas contraire, retenons que Weis n'a jamais écrit sur un peuple du nom de "banyamulenge". Il n'a jamais dit que les "banyamulenge" sont arrive en 1881. Il a plutôt écrit que le premier Rwanda est arrivé en 1881 (page 118). A la page 149, Weis dit que vers les années 50, l'autorité coloniale avait implanté 3000 personnes dans la vallée de Masango et Bijombo, parmi eux les Rwanda. Il ne dit pas que les 3000 personnes étaient tous de Rwanda. D'ailleurs, ces 3000 implantés n'étaient les premiers habitants de la region montagneuse de Bijombo. A la même page 149, le géographe Weis dit qui l'y existaient déjà 3548 autres personnes. A la page 154, Weis écrit que dans le Masango, il avait dénombré 300 familles dont 21 personnes de l'ethnie Tutsi. Weis termine sa réponse à la falsification de l'histoire de la région par les Tutsi en disant que ce premier Rwanda arrivé en 1881, était arrivé dans un village appelé Galye. Ce village n'était pas inhabité. Dans le cas contraire, comment aurait-il su le nom du lieu alors qu'il venait d'y arriver? Ce sont les Fuliiru qui l'avaient recu. Les archives exploratoires et historiques ne nous disent-ils pas qu'à cette période, les indigènes de la contrée étaient déja politiquement et cultullerement organisés? Pour ceux-là qui ne le savent pas ou qui feignent de ne pas le savoir, les Tutsi se plaisent dans la manipulation de la vérité pour faire passé le message de leur condition de vie dans le pays. Si Weis a publié son livre en 1951 alors qu'il est arrive au Congo Belge en 1954, ce que soit il ment, soit ce sont les Tutsi qui mentent. Dans l'un comme dans l'autre cas, qui en profiterait le plus?
Nous avons également pris soin de vérifier les publications de "Alexis Kagame, Macquet et autres". Alexis Kagame ne dit pas que les Tutsi qui habitent au Sud-Kivu sont venus directement du Rwanda au 16ème siècle pour s'installer dans les régions montagneuses de la RDC. Kagame dit plutôt que les Banyarwanda du Congo (Hutu et Tutsi) font partie d'un ancien clan de Banyarwanda appelé "les Renge" et qui seraient venus au Congo à une date inconnue. Il parle des Renge qui se seraient divisés en deux groupes. L'un restera au Congo et l'autre retournera au Rwanda ancient. Ceux qui sont restés au Congo se scindèrent à leur tour en deux, une partie préfera rester au Nord-Kivu particulièrement dans le Masisi, et une autre descendit vers le Sud dans l'actuelle province de Sud-Kivu1.
Kagame ne donne pas la date de l'arrivée de ces Renge. Les Tutsi eux-même refusent la version de Kagame qu'ils ne sont pas descendant d'un ancêtre inconnu. Une raison de plus de croire ce que Jacques Depelchin a dit que les premiers Tutsi seraient prochent de la cour royale venus pendant le règne de Kigeri Rwabugir, Roi du Rwanda (1865 – 1895).
Mesdames Messieurs,
Les termes "d'autres" nous renvoient et nous oblige à presenter d'autres auteurs que les Tutsi n'ont pas cités dans leur lettre mais dont nous avons consulté les ecrits. Nous essayerons de les confronter à leurs accusations.
Prenons par exemple Jacques Jean-Marie Depelchin. Depelchin est gradué de l'Université Staford de Californie à Los Angeles aux États Unis d'Amerique. Sa thèse de doctorat fut présentée en 1974 et dont le sujet de sa recherché était encore l'Uvira. Pour quoi l'Uvira? Une bonne question! Pourquoi un étudiant d'une université doit étudié un village d'Afrique en 1974, encore à une époque où le Congo independent n'était pas anglophone mais francophone? Pour quell intérêt? Depelchin s'interessait à Uvira parce qu'il y était lié. Son père était un colon belge, mais sa mère était une fille Tutsi d'origine burundaise. L'étude sur la region dans laquelle vivaient ses oncles Tutsi a de sens.
Passons!
La thèse de doctorat de Depelchin intitulé " From pre-Capitalism to imperialism. A history of Social, Economic Formation in Eastern Zaïre (Uvira Zone, c. 1800-1865), 1974. Nous esperons que quand les auteurs de la lettre à laquelle nous repondons disent "et les autres", ils sous entendent cet auteur aussi. Et pour cause. Il est familier de la communauté de la sous region. L'anonymat pouvait aussi vouloir dire que Depelchin ne fait pas partie de ce "les autres". Néamoins nous le prenons à témoin parce qu'il detient des informations qui acquitent les indigenesBbembe et Fulero.
Pour être plus bref, voici certains de passages de sa these suivis de leur pages.
lorsqu'ils traversent la rivière Ruzizi, les Tutsi sont reçus par le chef Fulero Lwame Mukogabwe qui les installe dans la vallée de Runingu particulièrement à Kajembo, à Bwegera et à Kananira (page 81). La région entière s'appelle Kakamba, une région entre les moyens plateaux et Mulenge/Sange (même page);
ceux qui entraient dans le territoire des Bavira, au Sud du territoire des Bafuliiru, devaient se présenter ou demander la permission d'établissement aux rois Lenge. Même l'explorateur Henry Morton Stanley dû suivre le même protocol. Il se présenta chez le Roi des Bavira, le Roi Muluta, lors de son voyage de la Tanganyika ( La Tanzanie actuelle) en territoire des Bavira (page 104)
les Batutsi sont entrées dans la chefferie des Bafuliiru (page 148)
En 1919 déjà, lorsque le colonisateur commence à organizer les chefferies, les Tutsi refusèrent une qui leur été offerte (page 222). Pourquoi, parce que ces chefferies étaient organisées sur base de lignéés claniques (pp. 102-103). Lorsque nous lisons les documents et memorandums statuant que les Tutsi obtinrent une chefferie du nom de Kayira ou Gahutu, Depelchin qui a étudié le peuple de la region d'Uvira, vallée et montagnes, n'accepte pas cette version de faits. Il se défend en disant que tous les temoins qu'il avair interviewé, les Tutsi, les Bundi comme les Vira et Fuliiru, n'avaient jamais mentionné l'existence de la dite chefferie (p. 42, paragraphe 2).
Les auteurs de la lettre peuvent également signifier, par le terme "autres", des auteurs Tutsi. Les Tutsi publient leurs propres recherches et déclarations. En considérant cet evidence, nous croyons qu'ils se représentent. Par exemple, ils avaient écri dans un memorandum adressé aux organisateurs de la Conférence Nationale Souveraine en 1991 qu'en 1904, ils étaient encore à Kakumba et qu'ils auraient rencontré un certain colon belge du nom de Mr. Dekoy ( Lettre du 6 Juillet 1991, p. 2 et 7). L'histoire du Rwanda ou de la région des Grands Lacs en générale indique que c'est le Roi Musinga qui était Roi du Rwanda en 1904. Concretement ils ne pouvaient pas être dans les montagnes du Congo en 1797 et en meme temps dans la vallée de Kakamba, à la frontère entre le Congo et le Rwanda (rivière Ruzizi) en 1904. Deux options sont possibles: soient ils venaient d'y arriver, soit ils constituaient un different groupe de population Tutsi, ce qui contredirait le message présenté.
Nous avons pensé aussi important de presenter un autre point sur la discrimination. C'est le point sur la nationalité congolaise. Les auteurs de la déclaration ont écrit, à la page 3 que "Alors qu'elle( la communauté tutsi) est établie sur le sol congolais depuis plus de deux siècles, la nationalité Congolaise leur a été déniée et pendant plusieurs decennies, cette question a fait coulé d'encre, de salive et meme de sang".
Sans prétender être l'avocat du gouvernement, nous pouvons tout simplement dire que toutes les lois de gouvernements passées expliquent toujours les raisons du deniément de la nationalité, pas seulement pour la communauté Tutsi, mais pour tous les Congolais en général. D'ailleurs, leur intervention sur cette question après le reférendum sur la constitution et les éléctions générales, nous permet de dire que les membres de cette communauté ne savent pas vraiment ce qu'ils cherchent. Prenons, par exemple, les fonctions officielles dans les gouvernements de transition et celui de l'actuel président Joseph Kabila; plusieurs membres de la communauté Tutsi ont occupé de fonctions politiques à tous les niveaux. Ruberwa était vive-président en charge de trios portefeuilles, et aujourd'hui, le général Masunzu dirige le poste de commandant militaire à l'intérime à Bukavu, pour ne citer que ces deux. Venir se plaindre en Janvier 2008 sur la question de la nationalité prouve qu'il y a un problème de leur part. Leur insatisfaction montre qu'il existe un agenda caché qu'ils poursuivent tout en brandissant la carte de l'exclusion et de la discrimination.
En revenant sur les lois, celles-ci existent et ont toujours existé en Republique Démocratique du Congo. Les auteurs de la déclaration oublient que la déchéance d'une nationalité peut-être liée à la trahison contre son pays, ou peut être la consequence de l'obtention de la dite nationalité par voie fraudulaise. Les lois sur la déchéance sont pratiquées partout dans le monde. Pourquoi ça pose un problème au Congo et seulement pour les populations de l'ethnie Tutsi? Les auteurs veulent-ils démontré qu'il n'existe pas d'autres Congolais dont la nationalité congolaise leur était retirée pour les raisons de securité nationale?
S'agissant de l'identité "banyamulenge", le peuple qui s'y identifie (les Tutsi) avancent toujours leur cause de communauté. Mais une communauté de qui? Des populations Tutsi parlant la langue Kinyarwanda. Or il existe des Tutsi aussi bien au Nord qu'au Sud Kivu. Les lois de 1971 et 1972 faisaient référence aux populations Tutsi et Hutu identifiées comme "Ressortissants du Rwanda-Urundi". Les dites lois n'ont jamais catégorisé les groupes ethniques originaires de ces deux petits pays. Les lois concernaient les ressortissants du Rwanda et du Burundi établis au Congo, c'est-à-dire sur toute l'étendue du territoire nationale, incluant les provinces du Nord et du Sud-Kivu actuelles. Pourquoi seulement les Tutsi établis au Sud-Kivu, principalement dans les zones de Fizi, de Mwenga et d'Uvira, se sentent marginaliées? Personne n'a jamais posé cette question ni cherché à y répondre. N'est-il pas ridicule les doléances Tutsi sur la question? Les Congolais vivent partout dans le monde et plusieurs centaines quittent le Congo pour immigrer ailleurs. Pourquoi ces Congolais ne reclamment pas le statut de nationalité dans le pays hôtes par le fait de partager l'origine avec ceux qui les ont précédé?
Nous ne croyons pas que tribus Bembe, Fuliiru, Lega et Vira doievent payer le prix d'avoir cohabiter avec les Tutsi sur les territories qu'ils partagent aujourd'hui. Tous les résidents d'un territore, nationaux et étrangers, subissent les effets de lois nationales. Quand les autochtones défendent leur droits à l'existence et à la protection de leur biens et l' heritage ancestrale (terres et traditions), une valeur fondamentale de chaque peuple, y compris les Tutsi, ils se réfèrent aux lois existant dans le pays. Les members de ces tribus ne constituent pas le gouvernement, ni n'elisent pas les lois, ils les subissent comme tout le monde.
Le passage tutsi ci-dessus mentionne l'établissement de la communauté Tutsi au Congo depuis plus de deux siècles. L'histoire de ce pays est encore vivante. Les historiens et les explorateurs ont laissé une documentation enrichie sur les populations indigenes de ce qui est devenu, d'abord l'Etat Indépendent du Congo, ensuite le Congo independent (Congo démocratique, le Zaïre et maintenant le Congo démocratique). Il aurait fallu que les Tutsi se défendent en terme de tribu ou clan pour faire passer un message sage. Mais quand ils s'identifient à la "communauté banyamulenge", les sociologues, les anthropologues et les politiciens se demandent de qui il s'agit. Ils ne constituent pas une tribu ni un clan parce qu'ils disent que leur "communauté" est un mélange de Tutsi du Rwanda, du Burundi et de la Tanzanie auxquels ils ajoutent les esclaves Fuliiru, Shi et Lega. Sociologiquement, c'est un peuple hybride et hors de l'actualité parce que les Lega ont leur culture proper ; les Fuliiru et les vira ont leur culture proper. Les Tutsi dand les trois pays susmentionnés possèdent une même culture qui les différencient de cultures de ceux-là qui n'ont pas une origine burundaise, rwandaise ou ougandaise même. Il est temps que la communauté internationale comprenne que la question de Tutsi habitant la RDC est une question judiciaire. C'est au tour de la Cour Supreme de Justice de la RDC de terminer cette crise.
A la page 7 de leur déclaration, les auteurs avaient écrits: "L'intoxication et la diabolisation de notre communauté a atteint même les hommes de Dieu qui, ne pouvant pas supporter la présence d'un munyamulenge dans leur confrérie, ont monté une conspiration qui a abouti à chsaser le seul evêque munyamulenge de son diocèse, nous avons cite Mgr GAPANGWA Jérôme, aujourd'hui en exile à l'étranger". C'est une chose de monter sur la tribune de Goma pour faire voir les représentants des pays invites, et une autre chose de reconnaître que tous les observateurs internationaux et étrangers aux assises n'étaient pas de mauvaise foi. Accuser les autochotones Fuliiru, Vira, Bembe et Lega de conspirateurs contre Gapangwa c'est manquer du respect et de dignité aux populations qui avaient élu ce méme Gapangwa vingt ans plutôt, en 1985. Gapangwa a dirigé le diocèse d'Uvira pendant 20 ans. Pourquoi les populations autochtones ne l'avaient pas envoyé en exile plutôt? Même la Bible dit que l'âme qui pêche, c'est celui qui perit. Evitons de blamer les autres pour nos propres fautes. Gapangwa est un traître. Les Tutsi les savaient avant qu'ils le forcent à s'exiler au Vatican. La communauté catholique le sait aussi. Ce ne sont pas les conspitarateurs qui l'avaient chassé, c'est plutôt la combinaison de la "honte et la mission accomplie" qui l'avaient mis en congé sabbatique.
Mesdames et Messieurs,
Ce personage de Gapangwa est connu par la Conférence Nationale des Evêques du Congo/Zaïre et du Vatican, à Rome. Il est connu comme étant né de la tribu bembe, d'un père et d'une mère bembe. Mais localement, il est né Tutsi de parents Tutsi à Bibogobogo dans la zone de Fizi au Sud-Kivu. Les circonstances de son élection (contre un Fuliiru Lehani et d'un Lega, Ekanga) et ensuite de sa nomination (par le Vatican après les controverses entourant sa nationalité congolaise) ne sont pas un mythe. C'est une vérité vivante et historique. Un prêtre qui utilize son pouvoir et la parole de Dieu pour faciliter l'invasion de son "pays" par des pays tiers; un evêque qui utilisent son statut pour utiliser l'argent de contribuables pour faire entre les armes qui seront utisées contre les Congolais sur le sol congolais n'est pas digne d'être appelé "serviteru de Dieu". Personne n'a intoxiqué personne; ce sont plutôt les Tutsi qui manipulent les Médias pour faire advancer leur cause.
Mesdames, Messieurs,
Nous osons croire que votre participation à la conference de Goma en Janvier dernier ne vous aviez pas donné l'impression que les Congolais ne sont pas mûrs en matière de resolutions de conflits. L'Afrique n'a pas commence avec la colonization ni avec l'exploration de rivières et lacs. Le problème se situe au niveau de la volonté d'aider deux groupes en conflit. Lorsque deux beligerants ne peuvent pas trouvé un chemin d'attente, le médiateur ne peut pas prendre parti. Le monde a changé. Le Rwanda et l'Ouganda ont quite le groupe francophone il a un temps. Mais les droits de tous les humains n'ont change. Les tribus Bembe, Fuliiru, Vira et Lega ne sont pas racistes. Dans une démocratie chacun a droit de s'exprimer. Si les Tutsi peuvent être écoutés et défendues partous dans le monde sans qu'on les pointent du doigt, pour les autres groupes ethniques ne peuvent pas le faire, du moins au nom de la Déclaration Universelle des droits de l'Homme?
J'ai dit et je vous remercie,
John Kapapi
Amis du Sud-Kivu
Maryland, USA
Septembre 13, 2008
1. Kagame, Alexis, Un Abregé de l'ethno-histoire du Rwanda. Butare: Edition Universitaires du Rwanda. Tome I, 1972b, p. 37-38 Vous pouvez également consulter Jacques Hiernaux: Note sur une ancienne population du Rwanda Urundi: les Renge in Zaïre, Octobre 1956, p. 357-360
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