Tuesday, September 30, 2008

Territoire de Fizi ou le pays de Babembe

 

Territoire de Fizi ou le pays de Babembe

Fizi est situé dans le Continent africain, la partie d'Afrique Centrale, région des Pays des Grands Lacs. Il est un territoire national de la République Démocratique du Congo, province du Sud-Kivu. Le territoire de Fizi partage administrativement les frontières avec le territoire d'Uvira au Nord, le territoire de Mwenga et Shabunda à l'ouest, le territoire de Kalemie (Katanga) au Sud, et à l'Est Fizi est borné par le Lac Tanganyika au delà de la presqu'Ile d'Ubwari.
Fizi comprend quatre (4) Collectivités-secteurs: (1). Collectivité de Lùlenge, chef lieu Kilembwe. (2). Collectivité de Ngandja, Chef lieu Lùbondja. (3). Collectivité de M'tambala, Chef lieu Baraka. (4). Collectivité de Tanganyika, Chef lieu Mboko. Comme on le voit sur la carte, la Collectivité de Ngandja est la plus vaste avec une superficie de 7.880 Km2, suivie de la Collectivité de Lùlenge avec 5.530 Km2, ensuite la Collectivité de Tanganyika avec 2.100 Km2 et enfin celle de M'tambala avec 776 Km2.
Très brièvement, le territoire de Fizi (territoire de Babembe) présente les deux grandes réalités suivantes: (i) un territoire énorme aux potentialités géo-économiques intéressantes. (ii) un territoire aux réalités socio-historiques impressionnantes.

La géographie physique de Fizi

Fizi est un territoire national de la République Démocratique du Congo, province du Sud-Kivu. Ce territoire comprend toute l'étendue comprise entre: (i)- Au Nord, les limites s'étendent du milieu des escarpements de LUHANGA, allant de l'intérieure des eaux du lac Tanganyika vers l'est et vers l'ouest par le prolongement des moyens et des hauts-plateaux de Mont Mitumba (axe Mikye-Alumya-Sasira-Bisembe) jusqu'à Kitutu (dans le Mwenga). (ii)- A l'Est, toutes les limites des eaux du lac Tanganyika avec le Burundi, la Tanzanie et la Province du Katanga à Kalemie. (iii)-Au Sud, de TALAMA (limite avec le Katanga près de Kalemie) vers l'ouest passant par les pertes des Monts Mitumba à Kayumba-Lambokilela-Kihungwe jusqu'aux limites avec Salamabila (Maniema). (iv)- A l'Ouest, de KITUTU ( nord-ouest) en passant par la Forêt de M'nwema (axe Kanenge-Itula-Nzigu) jusqu'à Kama (limites Maniema-Shabunda).

Le climat y est très varié. Dans la partie nord-ouest (le moyen et le haut-plateau), Fizi présente un climat tempéré et froid. Le Sud-Est, près du litoral ouest du lac Tanganyika, le climat est chaud et humide.

Ce territoire est aussi baigné par plusieurs rivières dont les plus importantes sont l'Ilile à l'Ouest, la Luama au Sud, la M'tambala, la Sangya, la Ngovi et l'Ambaùlù ( près d'I'amba-Atùta) au Nord-est. Il pleut régulièrement dans les Moyens et les Hauts-Plateaux de Fizi. La verdure du sol de Fizi est en éternelle couleur verte.


La géographie administrative de Fizi

Le territoire de Fizi partage administrativement les frontières avec le territoire d'Uvira au Nord, le territoire de Mwenga et Shabunda à l'ouest, le territoire de Kalemie (Katanga) au Sud, et à l'Est Fizi est borné par le Lac Tanganyika au delà de la presqu'Ile d'Ubwari.

Fizi comprend quatre (4) Collectivités-secteurs: (1). Collectivité de Lùlenge, chef lieu Kilembwe. (2). Collectivité de Ngandja, Chef lieu Lùbondja. (3). Collectivité de M'tambala, Chef lieu Baraka. (4). Collectivité de Tanganyika, Chef lieu Mboko. Comme on le voit sur la carte, la Collectivité de Ngandja est la plus vaste avec une superficie de 7.880 Km2, suivie de la Collectivité de Lùlenge avec 5.530 Km2, ensuite la Collectivité de Tanganyika avec 2.100 Km2 et enfin celle de M'tambala avec 776 Km2.

La Collectivité de Lùlenge va de la limite de Makùngù jusqu'à Kihùngwe (direction (Sud-Ouest). La Collectivité de Lùbondja va de Malinde ( aux limites-est bien loin à l'intérieur des eaux de la presqu'îl d'Ubwari) jusqu'à Lùlimba (direction Sud-Est). La Collectivité de Mutambala va de la limite de Lweba jusqu'à Atanga (direction Centre-Est). La Collectivité de Tanganyika va de Lùhanga-I'amba jusqu'à Lweba (direction Nord-Est).

Comme on peut le constater, la Collectivité de Ngandja est la plus vaste avec une superficie de 7.880 Km2, suivie de la Collectivité de Lùlenge avec 5.530 Km2, ensuite la Collectivité de Tanganyika avec 2.100 Km2 et enfin celle de M'tambala avec 776 Km2.

Ainsi Fizi n'est vaste que dans sa partie Sud-Ouest allant de la perte de Mont Mitumba ( Bwala-Alembelembe-Lulenge Jusqu'aux Hauts-Plateaux (Minembwe-Kitutu), soit 82 %. Des versants Nord-Sud des monts Mitumba jusqu'à la limite des eaux, Fizi ne représente que 18 % du territoire (entre M'tambala et Tanganyika).

La géographie démographique de Fizi

Bien que la population Babembe soit estimée à environ 1 million d'habitants ( 986.000) sur l'ensemble du territoire national, Fizi n'est peuplé seulement que par 405,255 habitants avec une densité de 9,68 habitants au Km2. Cette diminution d'habitants est expliquée par un seul facteur: les multiples cas de luttes armées signalés dans ce territoire depuis les tentatives d'esclavagisme et de la traite des noirs par les arabes jusqu'à ce jour. La population elle-même y est très diversement répartie. Selon les statistiques disponibles actuellement, la concentration de la population de Fizi respecte les limites démographiques suivantes: (i) La Collectivité de Tanganyika: 207.886 habitants. Les tendances de concentrations sont: entre Sangya-Mboko et Iléla: 77.810 habitants. Entre Lweba-Lusenda et Atùngùlù: 48.506. Entre Abùmbe-Swima et M'nene (M'munga): 36.802 habitants: Entre Lusùkù-Abala et Elùmbe-Néhéle: 23.866. Entre Pemba-Ase'eci et Bangwe-Atùta-Iamba: 15.962 habitants. Et enfin Akùkù-Lwenge et Lutabùla-M'nembwe: 4.920 habitants.

(ii) La Collectivité de Ngandja: 63.550 habitants. Les tendances de concentration sont: entre Dine et Talama: 28.786 habitants (le long des escarpements des bords littoraux du lac Tanganyika). Entre M'longwe/Akembe-Ase'e- Sebele et Nemba: 12.342 habitants. Entre Malinde-Lùong'o-Fizi et Bwala: 8.956 habitants. Entre Lùbondja-Lùlemba et Makùngù: 8.345, et enfin Eonde et Kazimia: 5.121 habitants.

(iii) La Collectivité de M'tambala: 58.234 habitants. Les tendances de concentrations sont: entre Baraka et Alùndja: 29.830 habitants. Entre Banyalinga et Atanga: 22.033 habitants, et enfin entre Afùlo et Alèlè 6.371 habitants.

(iv) La Collectivité de Lùlenge: 19.892 habitants. Les tendances de concentrations sont: entre Ayumba et Busangano: 10.219 habitants et entre Bibizi et Kihungwe: 9.673 habitants.

Selon cette répartition démographique de Fizi, on se rend vite compte que deux Collectivités les moins étendues sont celles qui ont une densité extrêmement élevée. Il s'agit de la Collectivité de Tanganika avec 31,16 habitants au Km2 et la Collectivité de M'tambala avec 15,65 habitants au Km2. En d'autres termes, la Collectivité de Lùlenge qui est sur le plan démographique la moins peuplée, elle contraste avec sa plus grande superficie, ses énormes potentialités agro-pastorales et son sous-sol très riche. La Collectivité de M'tambala ayant à son actif une forte densité reste cependant la plus pauvre en richesses agricoles et en ressources du sous-sol.


La géographie économique de Fizi

Fizi, terre agricole

Les potentialités que le territoire de Fizi regorge sur le plan agricole sont scandaleuses. En voici les tendances agricoles: (i)Produits agricoles à vocation industrielle: le coton de très bonne qualité se cultive partout dans le territoire de Fizi, surtout dans le Lùlenge, Sebele-Akomba et toute la Collectivité de Tanganyika. Le café arabica à forte teneur se cultive à I'amba-Atuta, à Swima-Ake, à Mkweci-Mboko, à Esùnda-Lusenda, à Lubumba-Andale, à Lwama-Embe et dans tout Lùlenge (Sud-Ouest de Fizi). Le robista tient mieux dans tous les moyens et les hauts-plateaux de Fizi. Le quinquina de teneur trois fois supérieur que celle de montagne de Bukavu se cultive dans le Lùlenge et les Moyens Plateaux de Fizi. Le palmier à huile se cultive partout dans le territoire de Fizi surtout à Bisembe, Itula, Kitutu, Makùngù, Sembé, Swema et à Mboko. Il a été, par ailleurs signalé que le cocotier, le caoutchoucs, le cacao et beaucoup d'autres produits industriels sont cultivables à Fizi et les récoltes sont potentiellement épouvantables.

(ii) Produits vivriers: le maïs n'a pas de saison sur tout le territoire de Fizi ( dans le moyen et le haut-plateau comme dans la plaine). Le riz fait scandale dans le Lùlenge et dans le moyen plateau. Le haricot se cultive partout, surtout dans le Lùlenge, Moyens et Hauts-Plateaux. Le blé et le milet font de bonnes récoltes à Lùlenge, au bord du lac et dans les Moyens et sur les hauts-Plateaux. Le sorgho et houblon se cultivent partout à Fizi. Les arachides se cultivent surtout à Lùlenge, à Sebele, Ase'e et dans tous les moyens plateaux de Fizi. Le bananerais (toutes les qualités) donnent de recoltes formidables partout à Fizi, surtout à Eonde, Atanga-baraka, Kenya-Mboko, Ake-lùbenga, Lulenge et dans tout le moyen et le haut-plateau de Fizi. Le manioc n'a, non plus de saisons dans le territoire de Fizi, il se cultive partout, surtout à Mboko, Baraka, Kazimia et à Bwala-Fizi.

(iii) Produits fruitiers: toutes les qualités poussent et donnent de très bonnes recoltes partout dans le territoire de Fizi surtout à Ecula, 'Wangùlùbe, Angule et à Néhéle.

(iv) Produits aromantiques: toutes les fleurs aromatiques sont cultivables sur tout le
territoire de Fizi, surtout à Lùlenge, à Ecùla et à Ananda.

(v) Produits maraichers: les oignons font scandale à Atùta, Bibekye, Eonde et à Angùle. Les carottes et les choux se cultivent à Bibekye, à Ecùla, à Lùsùkù et à Angùle. Beaucoup d'autres produits maraichères sont cultivables à Fizi. Sur le 100% de terres de Fizi, le volume de terre cultivable est de 83,66 % suivant une répartition suivante: Lùlenge jusqu'à Talama-M'tama-'wanyange-Lambokilela soit 23,47%. Le Moyen Plateaux ( Bwala-Fizi-Ananda, Mkela, Ecùla,'Wamlema, Lùsùkù, Ngùlùbe-Abala, 'Wamlema, Lusùkù, Angùle, Néhélé et Elùmbe) soit 18,02 %. les Hauts-Plateaux de l'Itombwe ( Kitutu, Itula, Kenene, Kanenge, Bisembe, Epùpù, M'enge, Ebati, Tubangwa et Bilalombili) soit 17,12% . Le Aboke-Mboko ( Lweba, Lusenda, Nundu-sangya, Kabumbe-Ake-swima et Iamba-Atùta) soit 16,05%. Le Ngandja et la presqu'Il d'Ubwari jusqu'á Talama soit 06%. Et dans le M'tambala soit 03 %.

Bien que les terres les plus fertiles soient localisées à Bisembe-Kitutu, Lulenge-Lambokilela et à Ecula-Elumbe, il faut préciser que tout le sol de Fizi est en général riche et permet le renouvellement de la culture sans avoir besoin des engrains chimiques. Il n'est pas exagéré de dire que: Fizi est un vrai paradis agricole.

Fizi, terre d'élevage. Les possibilités agro-pastorales que la végétation de Fizi offre sont qualifiées par les experts de très fabuleuses. En effet, si l'on peut considérer l'élevage dans sa diversité animale, le territoire de Fizi se distingue en: (i) Élevage de bovins (boeufs ou gros bétails): Fizi couvre en moyenne 69 % de verdure de pâturage allant de Lulenge, les Hauts-Plateaux, la perte des Monts Mitumba, à Ngandja jusqu'à Moba (vyura). Quant aux potentialités d'un élevage moderne et industriel, Fizi en régorge les étendues énormes capables de rendre le secteur l'élevage très industriel et moderne. Les fermiers trouveront dans le territoire de Fizi des espaces importants ou des domaines (concessions d'élevage) capable de contenir les installations telles que les étables, dipping-tanc, stock à fourrages et les plantations d'herbes de fourrage. Le système de l'élevage domestique ou familial est une expérience qui présente toutes les chances de réussir sur le territoire de Fizi. (ii) Élevages ovinés (Moutons, Chèvres et bouquetins): Cet élevage se pratique partout dans le territoire de Fizi. Il présente surtout des grandes possibilités dans les moyens-plateaux et les versants des monts Mitumba, sur le litoral du lac Tanganyika. (iii) Elevage des vollailes: Fizi en régorge aussi d'énormes possibilités. Toutes les formes d'élevages sont possibles dans ce territoire. Car sur les 68 % de paturage du Kivu (Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema), 29 % se localisent dans le seul territoire de Fizi.Fizi, terre aux eaux de pêches

En effet, comme nous l'avons signalé, le territoire de Fizi bénéficie une large partie des eaux du lac Tanganyika soit 175 Km de long et 95 km de large sur lac (de Luhanga-Atuta à Talama-Wimbi). Les variétés des espèces aquatiques sont très impressionantes. Si déjà grâce à sa pêche artisanale, le Fizi fait sa notoriété en Ndakala et Mikéké, qu'adviendra-t-il quand les techniques de pêches industrielles seront de pratiques courantes sur tout cet espace-pêche de Fizi. Par ailleurs, il est utile de signaler que toutes les rivières de Fizi régorgent des variétés inombrables de poissons, à telle enseigne que du nord au sud et de l'est à l'ouest, la ration alimentaire quotidienne de la population de Fizi fait figurer nécessairement, le poisson. Les poisons de Fizi se vendent sur l'ensemble de territoires voisins et s'exportent même dans d'autres provinces du pays notomment Kasai, Bandundu, Nord-Kivu, Haut-Congo et Kinshasa. On remarque une forte demande de produits lacustres de Fizi au delà des frontières congolaises surtout en Zambie, en Afrique du Sud, au Gabon, au Rwanda, en Uganda et en Belgique. Les variétés telles que le Kowé et le M'mbanga sont parmi les poissons qui ont longtemps séduit le colonisateur belge séjournant dans le territoire de Fizi.


Fizi, terre minérale

La carte géologique de Fizi surprend beaucoups dans sa composition souterraine. En 1906, les études faites auparavant ont montré que Fizi n'avait que l'Or, le Tin et le Tantalum. En 1920, juste après la fin de la première guerre, d'autres études faites dans ce territoire vont montrer que Fizi, en plus de ces trois minerais précités, avait aussi, en quantité énorme le Cadmium, le rhenium et le Tungsten. Il a fallu attendre les études de 1947 ( faites par les colons belges) et celles de 1981 ( très récentes menées par les experts du CEE) pour dévoiler que pour le territoire de Fizi, la carte minerale ci-dessous convient le mieux:
  1. l'Or à Kitutu, Itula, Bisembe, Mikenge, Kipupu, Kanenge, Mikye, Minembwe, Asakwa, Néhélé, Angùle, Ngùlùbe-Abala, Mlema, Ecùla, Sémbé, M'kela, Bwala, Lùbondja, Hona, Yùngù, Talama, Embe et à Misisi-Lùlimba.
  2. le Petrole à Alamba-Mwanjalulu non loin de Kazimia sur la presqu'Ile d'Ubwari.
  3. le Ciment à Talama-sud (prolongement du filon de Kabimba-cimental).
  4. le Diamant à Sele près de Yungu non loin de Ebamba près de Kazimia.
  5. le Rhénium à Misisi et à Lubondja.
  6. le Tantalum à Misisi, Lubundja, Minembwe, Mkela, Kitutu et à Mikye.
  7. le Cadmium à Kitutu, Itula, Bisembe, Mikye, Mienge, Minembwe et à Bwala
  8. le Tin à Misisi, Lubundja, M'kela, Ecula, Kitutu, kipupu, Mikye et Itula.
  9. le Tungsten à Kitutu, Itula, Mikye, Mikenge, Kipupu, Ecula-M'kela et à Minembwe.
  10. le Charbon à Talama, Yungu, Ebamba et Dine Ubwari ( filon de Kabimba cimental).
  11. le Fer à Misisi, Lubondja, Yungu et à Hona.
  12. la Bauxite à Kitutu, Mikye et à Mikenge
  13. le Platinum à Misisi, Lubundja, Ecula, M'lema, M'kela et à Abala.
  14. l'Argent à Misisi, Makungu, Bwala et à Kitutu.
  15. l'Antimoine à Lubundja, Misisi, Mkela, Sémbé et à Kitutu.
  16. le niobium vers ngandja à la frontière avec Kabambare
  17. Wolfram au nord de Fizi

Avec d'autres recherches de prospection, il est possible que la liste s'allonge, car la composition géologique de Fizi est selon toute évidence de l'ère Post-Diluviènne Précambrien, riche en ressources souterraines à forte teneur. Tout ce scandale géologique de Fizi est malheureusement jusqu'à ce jour en dessous de son exploitation, sauf quelques essais artisanaux pratiqués à des endroits disparats.


Fizi, terre des forêts denses

Parmi les territoires du Congo potentiellement foretiers, Fizi tient une place de choix. Car ce territoire compte à lui seul 8 règnes forestiers dont: la Forêt de M'nwema (Kanenge), la Forêt de Hewa-bora (entre Busangano-Bibikye et Ayumba/Ntama dans le territoire de Lulenge), la Forêt de Mi'enge (Haut-Plateau près de Epupu, un parc national en perspective), la Forêt de Abembwe (entre Lwenge et Nundu), la Forêt de Mkubwe-Tembo (entre Kabumbe et Ake-Lusambo), la Forêt de Ngobi-Elambi-Elengué (entre Swima et Iamba-Atuta), la Forêt de Mtupeke-Ebukala (entre Lubundja et Lulimba) et la Forêt de Sombwe (quicouvre toute la presqu'Il d'Ubwari-Nemba). La qualité de bois et les variétés qu'on y trouvent passe de tout commentaire.

A côté du bois, il faut mentionner la valeur médecinale très impressionante que contiennent des arbres, des écorses ou des racines de ces forêts. La particularité des forêts de Fizi, c'est aussi cette présence des arbres fétiches chargés des forces qui dépassent tous les essais scientifiques classiques. L'on trouve ces arbres dans la forêts de Mienge, M'nwema et Lulenge (hewa bora). Malheureusement, il faut encore regretter une sous-exploitation criante de cette richesse forestière de Fizi.


Fizi, paradis touristique

Fizi est un territoire touristique si l'on le considère dans ses merveils naturels: la faune, la flore et les espèces aquatiques; dans ses réalités historiques et culturelles: sites d'attraction, objets historiques anciens et enfin la présentation physique: le lac et ses plages, les ilots et les presqu'Il, les montagnes et les collines très attractives ainsi que les rapides et les chutes. En effet, dans sa faune, le territoire de Fizi compte selon la loi de 1932 trois réserves animales. Il s'agit de la Réserve de Mikenge, la Réserve de Lwama-Elembwe et la Réserve d'Elombwe. La réserve de Mikenge contient une gamme variée d'animaux dont notamment: Eléphants, Buffles, Rhinocéros, et surtout les Chimpazés. Dans celle de Lwama-Elembwe, l'on trouve: les Hippopotames, les Croccodiles, les buffles et surtout les Eléphants nains, sans compter plusieures variétés des réptiles et insectes riches en venin à valeur médicinale. La réserve d'Elombwe est une particularité touristique surtout en ce qu'elle contient une double attraction: le "lac aux papyrus" d'éternelle couleur verte et "lac aux oiseaux" aux plumages très variés et très impresionnants.

La flore de Fizi régorge un règne végétal très intéressant, surtout en ce qui concerne les plantes aux espèces riches en valeur médecinale. La culture des fleurs et de plantes artistiques est une activité économique qui ferait entrer les devises si elle sera pratiquée de manière moderne, car le métabolisme photosynthétique de la flore laisse penser que le fleurs y cultivées bénéficieraient les mêmes conditions bio-climatiques.

Les espèces aquatiques contiennent plusieures variétés de notoriétés mondiales comme l'ont confirmé les études entreprises par les chercheurs japonais sous la supervision du bureau sous-régional de l'IRSAC/Uvira dans les eaux de Fizi à Pemba/Munene, à Lweba, à Sombwe et tout l'axe Dine-Yungu. Selon ces recherches le lac, vers ses bords litoraux héberge des sites faits des espèces aquatiques très recherchées pour l'élèvage en bols d'aquarium dans tous les hauts lieux (Palais royaux, résidences présidentielles, Hotels et maisons d'expositions scientifiques, culturels et touristiques) à travers le monde. De par leur valeur touristique de contemplation physique et morphologique ces espèces peuvent attirer la curiosité d'un grand nombre des voyageurs. Il se vérifie aussi que certaines espèces aquatiques de Fizi contiendraientt des substances médicales permettant le traitement des maladies très délicates.

Les objets d'arts traditionnels et historiques de Fizi sont, par ailleurs, une valeur et une réalité touristique qui ne cessent d'étonner. Les voyageurs pourront dans les faits culturels de Fizi trouver un autre asile de détente et de souvenirs. Fizi offre ainsi un bénéfice touristique qui permet l'éclosion de son économie, de ses potentialités culturelles et linguistiques.


Fizi et son histoire

Pour traiter de l'histoire de Fizi, des volumes entiers conviennent le mieux. Dans ce travail, l'ambition est bien loin de ce souhait. Il s'agira dans ce chapitre de présenter l'histoire de Fizi d'une manière très émouvante, attrayante et très brève. Parler brièvement de l'histoire de Fizi importe de considérer: (i)- Son Vécu Humain, (ii)- Son Vécu Socio-Politique. (iii)- Son vécu administratif.

L'histoire humain de Fizi tire ses racines dans la nuit de temps. Au temps de formations de familles, de clans, de tribus et de nations, Fizi s'est vu habité par un peuple nommé M'BEMBE. L'histoire apprend que l'ancêtre de ce peuple est le célébre M'MBONDO fils de M'MKUTE, frère de l'ancêtre des LEGA (Warega). S'étant reconnu dans le temps et dans l'espace, le m'bembe a conçu sa langue. Cette langue est appelée le Ebembe. De cet acquis linguistique, il a développé un mode de vie sociale conforme à ses convictions essentiellement spirituelles: croyance en Seul "Abeca Pùngu, Abeca Mwene-Ikùlù, Abeca Mwene-Malango, Abeca Mwene-Batù", Abeca M'mbumba Esé n'Ikùlù ( Dieu Omnipotent, Dieu Omniprésent, Dieu Omniscient, Dieu créateur de l'homme, des Cieux, de la terre et de tout l'univers). Cette croyance en Dieu est un acquis spirituel très déterminant dans la pratique des us et coutumes-bembe: le M'bembe ne fuit jamais le défunt, il enterre avec tous les égards requis les morts. Le M'bembe circoncit ses enfants du sexe mâle et ne fait jamais l'excision et l'ablation des femmes. Le M'bembe fait l'adoration et offre des sacrifices symboliques. Il respecte la valeur de la personne humaine et supporte mal toute personne qui méprise les valeurs humaines (surtout celle du respect des personnes âgées, des handicappés et des enfants). Il n'hésite pas à se défendre et à s'opposer aux velléités de domination et d'esclavage.

Au fur des âges, ces pratiques sociales ont acquis une valeur dite de référence, l'échelle de valeurs à laquelle tout M'mbembe s'identifie. Transmises d'une génération à une autre, ces valeurs ont pris la qualité d'une culture typiquement Ebembe. C'est ce qui constitue l'âme socio-culturelle et linguistique du peuple M'mbembe

Le M'mbembe s'organise socialement dès le niveau de la famille restreinte (le père, la mère et les enfants), la famille étant la cellule de base de la nation Mmbembe. Ici, le père est le seul chef de la famille.

De la famille le M'mbembe forme la famille etendue (le père, la mère, les enfants, les frères, les soeurs, les demi-cousins, les demi-pères, les demi-mères, les oncles et les tentes) Ici, le grand-père décide en dernier sort. Le niveau suivant est le clan avec en tête leur chef de clan. Plusieurs clans s'identifient au niveau de la tribu. Selon les liens de lignées familliales proches, au sein de la tribu Ebembe s'organisent le Bwami (royauté à base de lignées familiales.) Sur le plan administratif, le territoire de Fizi s'administre dès le niveau du Village, avec un Capita en tête. Plusieurs villages forment la Localité dirigée par un chef de localité. Le niveau suivant lui-même basé sur les liens familiaux est le Groupement dirigé par un chef de Groupement. La Collectivité dirigée par un chef de Collectivité constitue l'entité qui, réunie aux autres forment le Territoire ou la Zone, avec un Commissaire-Administrateur du territoire en tête.

Le peuple M'mbembe est donc fortement organisé du noyau familial au sommet. L'organisation monarchique sur base héréditaire n'est pas le modèle de gestion du goût de M'mbembe.

Toujours fidèle à sa culture, le mbembe est un peuple foncièrement pacifique et n'agit qu'en légitime défense. Il hait le mépris et a dégoût à la provocation. Il sait se défendre et la lutte fini lorsque le dernier de leur tombe. Mais lorsqu'il survient qu'un autre peuple s'évertue à le conquerir, la guerre chez ce peuple prend toujours des ampleurs qui obligent les instigateurs et agresseurs à solliciter la signature des traités de paix durable.

L'histoire guerrière de peuple de Fizi renseigne que dans leur vécu, le M'mbembe a connu les périodes de guerres très dures. Les plus importantes sont les guerres qui les opposèrent:

(1) Aux Arabes vers le debut du 18 è siècle dans leur paratique de la Traite de Noirs. La fin de cette guerre, connue sous le nom de la "Résistance de Baraka" (dérivé du mot arabe bark'a donné à la ville portière du chef lieu de la Collecitvité de Mtambala), a eu pour résultat, le record faible des déportés de la tribu de Babembe à Zanzibar, en Occident et même en Asie. Les rescapés s'étant finalement installés à Kibondo, un des Districts administratifs de la Province Tanzaniènne de Kigoma (nom Kibondo étant le dérivé de l'appellation ancestrale de tout M'mbembe, le "Mbondo").

(2) Aux Luba coalisés aux Baholoholo (ancien peuple de Kalemie), fin 18 è siècle, pour occuper tout le littoral ouest du lac Tanganyika et la partie sud-ouest de Fizi. La fin de cette guerre a conduit au retrait de tous les ressortissants baholoholo sur l'ensemble du territoire de Fizi. Suite à cette défaite de Baholoholo, le Mbembe a gardé dans ses proverbes d'humour, l'expression parlant d'une certaine déformation de la tete: "m'cwe été wa m'holoholo" (la tete pointue semblable a celle de Muholoholo).

(3) Aux Babuyu qui cherchaient au debut du 19 siècle d'occuper le territoire de Lulenge et de Ngandja. Les babuyu ont fini par proposer un traité de paix et furent sommés de ne pas quitter les coffins ouest de la collectivité de lulenge. Il était donc rare qu'un mubuyu vive parmi les familles de Babembe sans qu'il change et s'assimile au prealable aux Babembe.

(4) Aux Barundi coalisés aux Goma (peuple ancien de Kigoma cohabitant avec les Waha, essentiellement burundais) pour tenter d'occuper la presqu'Il d'Ubwari et la Plaine de la Ruzizi. La suite de ces tentatives finit par la victoire de Babembe qui repoussa les assaillants au loin à l'intérieur de leurs territoires. Une frange de ces envahisseurs eu le dessus sur le Bafulero qui se virent imposer la création d'une entité administrative de Groupement de Burundi, dans la plaine de la Ruzizi, territoire d'Uvira. Ce groupement a fini par être remis aux citoyens congolais, grâce à la bravour des combattants Mai-Mai des années 60/80 dirigés par Marandura et Bidarira.

(5) Aux Allemands vers le milieu de 19 siècle, poussés par la volonté d'étendre leur hégémonie sur les deux rives du lac Tanganyika, verront leur effort s'estomper face à la dynamique maitrise de l'art militaire presque héréditaire de Babembe. La fin de cette guerre (connue dans le milieu babembe de la guerre contre les "aluma", déformation d'allemands) eu pour effet, la recherche de l'espace hégémoniste des allemands, très loin de Fizi vers les territoires du nord-ouest ( au bushi). Plusieurs d'autres épopées guerrières de Babembe sont souvent signalées quand ils ont eu à gagner la guerre contre les "Babingya", "Ngilima ou Chinja-chinja" et les "Bazoba".

Le cas de la révolte Muleliste a crée sensation sur l'ensemble du territoire congolais lorsque, envahi par les enseignements nationalistes de ce mouvement, le Mubembe a su consérver sa substance et résister contre le pouvoir de Mobutu pendant plus 25 ans, épopée qu'aucune tribu de la RDC ait jamais fait pendant le regne autocratique et dictatorial de Mobutu. Ceci conforte la thèse historique de Babembe qui hait avec véhémence tout système politique dictatorial et qui viole les droits fondamentaux de 'homme. Aujourd'hui, comme la minorité semble décidée d'occuper la RDC et surtout la partie Est pour l'annexer à ce qu'elle appelle l'Empire Hima ou pays de Havila (DRC, Tanzanie, Rwanda, Burundi et Ouganda), il va sans dire qu'elle doit nécesairement trouver sur son chemin, la farouche résistance du peuple congolais, du peuple du Kivu et de Babembe en particulier.

http://www.fizi-itombwe.org/

WELCOME - Héritiers de la Justice

 


3rd anniversary of the assassination of Pascal Kabungulu Kibembi, former Executive Secretary of  Héritiers de la Justice

A call to resume the prosecution and establish memory site

Héritiers de la Justice (HJ), together with human rights organisations grouped  under the umbrella organisation called RADHOSKI, celebrated on 31st july 2008 the 3rd anniversary of the assassination of Mr Pascal Kabungulu, its former Executive Secretary.  During the ceremonies different speeches were given and a visit to the requested memory site of Pascal Kabungulu was organised. Most speeches concerned Pascal Kabungulu ‘s life, his works, his relationships and requests to resume the prosecution started by the end of 2005 so that the perpetrators can be punished in accordance with law.

One could read on the T-Shirts put on by participants « duty to Pascal Kabungulu memory, 31/07/2005-31/07/2008 ». Participants marched first from the office of HJ to the place where Pascal Kabungulu was assassinated. Then the procession continued to the Brasserie grave yard where he was buried.  From there, participants continued their way to the Governor’s office in an attempt to meet with him. Unfortunately neither the Governor nor the deputy Governor was willing to receive them.

Heritiers de la Justice has been actively working against impunity in the Democratic Republic of Congo in particular and the Great Lake region in general. Therefore, HJ call upon both local and international organisations to hold pressure on the Congolese government to resume the prosecution in the case of the death pf Pascal Kabungulu. It is not accepted that people who were arrested in connexion with this case be held unjustly in prison for more than 2 years without being convicted of any crime.

Heriritiers de la justice reminds that some of the suspects in this crime still occupy higher positions in national institutions. Only a fair ending of the prosecution the conviction of those who plotted the killing can guarantee the changes in the Congolese judiciary system that everybody wishes to see.

Heritiers de la Justice

31.07.08

WELCOME - Héritiers de la Justice

Le Kivu nous dit la vérité - Prince du Fleuve Congo. Site de Banacongo/Suisse

 

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06 septembre 2006

Le Kivu nous dit la vérité

COMMUNICATION POLITIQUE ACTION KIVU YETU

ACTION KIVU YETU est un groupe d’éveil et de conscientisation composé des ressortissants du Kivu vivant actuellement au Kivu, au Congo et à l’étranger et qui s’est assigné la mission de conscientiser nos frères et sœurs du Kivu sur les enjeux politiques de l’heure et spécialement sur l’importance de leur suffrage au deuxième tour qui sera déterminant pour donner un mandat de cinq ans à un homme qui aura la lourde charge de présider à notre destinée et à celle de nos enfants.

ACTION KIVU YETU s’engage à donner des informations fiables et vérifiables et surtout à entreprendre des actions responsables afin de permettre à nos frères et sœurs à voter utile et surtout en connaissance de cause.

ACTION KIVU YETU s’engage à négocier un VOTE-CONTRAT avec un candidat sans agenda caché sur le Kivu et capable d’être attentif aux problèmes spécifiques de notre grande province

Action Kivu Yetu s’engage aussi à continuer l’évaluation et le suivi de l’exécution des termes du contrat après les élections.

La suite des actions vous sera communiquée par votre activiste de proximité.

Déclaration Politique de l’Action KIVU YETU

A l’occasion de sa sortie officielle le Samedi 2 Septembre 2006 à Londres au Royaume -Uni.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs

Distingués invités, Chers frères et sœur du Kivu

Chers compatriotes Congolais,

Au nom de L’ACTION Kivu Yetu et au mien propre, permettez-moi de vous remercier d’avoir répondu à notre invitation malgré vos lourdes et nombreuses responsabilités. Votre présence parmi nous ce jour traduit le grand intérêt que vous accordez au processus politique actuellement en cours dans notre pays, la République Démocratique du Congo et dont les enjeux sont si importants pour notre avenir et celui de nos enfants.

Ce processus politique est entré dans sa phase la plus déterminante avec notamment la tenue des élections législatives et présidentielles le 29 juillet 2006 et la publication par la Commission Electorale Indépendante, le 20 août dernier, des résultats provisoires du premier tour de l’élection présidentielle.

Chers compatriotes,

Au terme de ces résultats partiels, un deuxième tour sera organisé dans les tous prochains jours en vue de départager les deux candidats à savoir Mr. Joseph Kabila et Mr. Jean-Pierre Bemba.

Aussi le monde entier a t-il les yeux tournes vers notre peuple qui a la grande responsabilité de se choisir l’homme qui aura la lourde tâche de relever non seulement le défi du développement, du bien-être, de la paix, de la concorde nationale, mais aussi de la cohabitation pacifique avec nos différents voisins.

Les enjeux de l’opération électorale appelée à intervenir bientôt sont de ce point de vue très important qu’ils recommandent un bon encadrement de l’électorat afin de voter utile et surtout en connaissance de cause.

Chers compatriotes,

L’analyse des résultats provisoires publiés par la Commission Electorale Indépendante a permis de dégager une réalité qui nous interpelle non seulement en tant que citoyens Congolais conscients des enjeux évoqués ci haut, du rôle et de la place que notre pays est appelé à jouer sur l’échiquier régional, continental et international mais aussi et surtout en tant que ressortissants de l’ancienne Province du Kivu.

En effet, les suffrages exprimés dans cette partie de la République ont largement permis au candidat Joseph Kabila de sortir en tête du premier tour avec un score de 44, 81% de voix, devançant son principal challenger Jean-Pierre Bemba qui a obtenu 20,03%.

Nous respectons ce quasi unanimité en faveur d’un candidat et qui démontre en fait l’osmose des populations différentes les unes des autres parce qu’issues de plusieurs tribus, parlant des langues différentes et vivant depuis plusieurs années des expériences douloureuses aussi frustrantes qu’humiliantes mais qui sont restées unies comme les doigts d’une main.

Oui, cette osmose, bien rare dans notre pays, dont ont fait montre nos parents, nos frères et nos sœurs une fois en face de l’urne, montre ainsi une fois de plus que les enfants du Kivu savent taire leurs divisions et savent distinguer l’ombre de la proie.

Nous estimons cependant que ces suffrages ont été extorqués grâce aux informations erronées et surtout par une psychose de la guerre entretenue par le candidat Joseph Kabila, qui instrumentalise allègrement dans le Kivu les actions des groupes de Nkundabatware, les rebelles rwandais hutu et les Interamwe.

De la même manière que nos parents se sont exprimés presque comme un seul homme en faveur de Joseph Kabila sur base des informations erronées, de la même manière, sommes nous convaincus, ils voteront contre le même Joseph Kabila au deuxième tour dès qu’ils auront découvert grâce à ACTION KIVU YETU, au dynamisme de la Société civile qui a, à son actif, un glorieux palmarès dans la défense des intérêts du Kivu, la face réelle et la malice de notre prétendu neveu.

Chers compatriotes,

Rien n’est plus faux que cette identification de Kabila en homme de paix.

La réalité est cruelle : Car, Qu’est-ce que le Kivu aujourd’hui ?

C’est une forteresse sans défense où le système de défense et de sécurité est déstabilisé et dégarni à souhait.

Que dire du général Nabyiola, natif de la région du Kivu, alors commandant de la 10eme région militaire qui a tenté de réorganiser ce système et qui après avoir procédé à l’arrestation et au transfert à Kinshasa d’un officier insurgé au service de la bande à Laurent Nkundabatware et Jules Mutebusi ? Pour toute gratification, le général Nabyiola vit l’officier revenir triomphalement à Bukavu et lui-même relevé de ses fonctions et rappelé dans la capitale.

Son successeur, le général Mbuza Mabe, reconnu par tous les habitants du Kivu comme étant celui qui avait instauré la sécurité des personnes et des biens et surtout la discipline au sein des différents groupes armés et sur le point de mettre une fois pour toute les deux officiers insurgés hors d’état de nuire, le général Mbuza Mabe a été à son tour relevé de ses fonctions par le commandant suprême de l’armée congolaise qui n’est personne d’autre que Joseph Kabila pour des raisons jamais révélées mais facile à comprendre. Le président Kabila veut un front dégarni d’une façon permanente au Kivu.

Inutile de dire qu’après le départ de ce vaillant combattant, les mutins Mutebusi et Nkundabatware revinrent en force l’un dans le Sud-Kivu, l’autre dans le Nord tandis que s’intensifiaient les incursions des hommes en armes sur le territoire national en provenance du Rwanda ainsi que la psychose d’une guerre imminente.

Qu’est-ce que le Kivu aujourd’hui ?

C’est un coin de la République où les hôpitaux et dispensaires dégarnis et démunis de tout ne désemplissent pas de femmes et voire d’enfants à peine sevrés victimes de viol devant la barbe de l’autorité politico-administrative.

Qu’est-ce que le Kivu aujourd’hui ?

C’est une grande montagne jonchée tantôt des cimetières des hommes et des femmes tombés sous les balles et autres machettes des flibustiers de Hewa Bora, devenus libérateurs par la magie de l’AFDL mais en réalité cheval de Troie par excellence du Rwanda au Congo, tantôt encore des cimetières des femmes enterrées vivantes.

Qu’est-ce que le Kivu aujourd’hui ?

C’est un espace où des hommes de troupes étrangères se promènent allègrement comme ou plutôt puisqu’en pays conquis.

Qu’est-ce que le Kivu aujourd’hui ?

C’est un territoire où des villages entiers ont été désertés par des habitants au profit des forêts en guise de refuge contre des Interhamwe et autres troupes du FDLR (Front de Libération du Rwanda) dont tout le monde voit partout la terreur sauf le président Kabila.

Qu’est-ce que le Kivu aujourd’hui ?

C’est une aire où des tronçons routiers sont transformés en pistes d’atterrissage et de décollage des avions emportant sous d’autres cieux les richesses hélas non renouvelables du sol et sous-sol congolais.

Qu’est-ce que le Kivu aujourd’hui ?

C’est un vaste champ d’expérimentation des techniques de répression contre des activistes des droits de l’homme et de promotion d’initiatives locales de développement, contre des leaders d’opinion et contre l’intelligentsia locale.

La preuve ? Où est Mgr Munzihirwa ? Où est Mgr Kataliko ? Où est l’activiste Pascal

Kabungulu. Et quid du Professeur Jean-Charles Magabe ? Qu’a t’on fait pour débusquer et punir leurs assassins ?

Bref, qu’est-ce que le Kivu aujourd’hui ?

C’est une partie du pays où l’on chercherait en vain l’Etat congolais et son moindre petit signe d’existence parce que loin des préoccupations de l’autorité suprême, où la mort et la désolation sont vivaces, hier comme aujourd’hui du fait de plusieurs facteurs endogènes certes, mais aussi du fait d’un activisme militaro-économico-maffieux mené au grand jour et auquel, avec un sournois plan de mise sous hégémonie étrangère de la province, l’actuel Président de la République n’est pas totalement étranger.

La présentation de Joseph Kabila comme une icône de paix est un affront fait à l’histoire.

En effet, cette paix, si elle est vraiment une réalité aujourd’hui, elle a sa propre histoire qui a commencé avant Joseph Kabila lorsque, sous la pression de la communauté internationale, le gouvernement de Kinshasa, dirigé alors par le feu Président Laurent Désiré Kabila, a accepté de négocier les accords de Lusaka avec les composantes armées.

La même pression maintenue après l’assassinat de celui-ci en janvier 2001, les négociations ont continué jusqu'à la signature de l’Accord Global et Inclusif de Sun City le 19 avril 2002.

En un mot, Joseph Kabila et les autres signataires de cet accord ont été contraints de s’inscrire dans un schéma conçu et imposé par la communauté internationale et par conséquent c’est une inopportune imposture pour l’un ou l’autre d’entre eux de s’en attribuer les dividendes.

Chers compatriotes,

Le Kivu, ventre mou de la République et sans lequel le Congo ne sera point le Congo, est d’une spécificité géopolitique exceptionnelle qui appelle de ceux qui entendent diriger demain le pays un regard tout à fait particulier.

Cette géopolitique exceptionnelle nécessite un CAHIER DE CHARGES exceptionnel que les fils et les filles du Kivu doivent NEGOCIER à travers un vote-contrat avec l’homme qui présidera aux destinées du pays.

En effet, pour le Kivu ce vote-contrat doit comporter 4 points à savoir :

1. La mise sur pied d’un système de défense et de sécurité de proximité capable de le défendre et de dissuader toutes les convoitises extérieures qui ont pris des formes différentes : Tantôt comme mouvement de libération (AFDL), tantôt comme une insurrection des nationalistes (RCD, Mudundu 40), tantôt comme des désertions massives des éléments rwandophones de la FARDC, tantôt encore comme des forces militaires du Rwanda (Interhamwe, FDLR).

Or ce contrat ne peut pas être exécuté par une personne venue dans le cheval de Troie du Rwanda au Congo et qui continue à remplir sa mission contre les intérêts de KIVU YETU.

Par contre, nous croyons fermement que Jean-Pierre Bemba, qui certainement n’a aucun agenda caché sur le Kivu, est capable de signer un CONTRAT avec la population du Kivu et ainsi mettre sur pied un système de défense et de sécurité adapté aux menaces de la région.

2. L’instauration d’un système moderne d’administration capable d’assurer une bonne gestion de la population et d’immigration.

3. La création d’une zone franche dans laquelle les entreprises implantées ou devant s'implanter bénéficient d'un dispositif complet d'exonérations de charges fiscales et douanières durant une période déterminée.

4. La modification de l’article 9 et la suppression de l’article 217 de l’actuelle Constitution qui hypothèquent la souveraineté de la République Démocratique du Congo.

En effet, l’article 9 la Constitution stipule : « L’Etat exerce une souveraineté permanente notamment sur le sol, le sous-sol, les eaux et les forêts, sur les espaces aérien, fluvial, lacustre et maritime congolais ainsi que sur la mer territoriale congolaise et sur le plateau continental » En lieu et place de cette formulation ambiguë, il faut plutôt reprendre l’ancienne formulation : ‘’ Le sol et le sous-sol, les eaux et les forêts…………. appartiennent à l’Etat congolais. ’’

Et plus grave, l’article 217 de la même Constitution prévoit: «La République Démocratique du Congo peut conclure des traités ou des accords d’association ou de communauté comportant un abandon partiel de souveraineté en vue de promouvoir l’unité africaine ».

L’économie de ces deux articles nous renvoie aux fameux accords de Lemera, signé le 23 Octobre 1996 par les fondateurs de l’AFDL lorsqu’ils ont lancé la guerre dite de Libération.

L’article 4 de ces accords signés dans l’enceinte de l’hôtel Lemera (hôtel situé dans la banlieue de Kigali) stipule exactement ceci : «Prêchant le panafricanisme, l’Alliance s’engage à céder 300 km aux frontières congolaises, à l’intérieur du pays, pour sécuriser ses voisins Ougandais, Rwandais et Burundais contre l’insurrection rebelle.»

Comme vous pouvez le constater, c’est le Kivu qui est visé par l’esprit renfermé dans les deux dispositions (art.9 et 217) de notre Constitution, elle-même inspirée des fameux Accords de Lemera.

Une Constitution votée sous Joseph Kabila, promulguée par Joseph Kabila et entrain d’être exécutée par Joseph Kabila.

Devant ces enjeux, il n’est pas indiqué de voter sous des fallacieuses raisons linguistiques et ou de filiation (sic) ou encore par reconnaissance pour de l’argent ou des cadeaux reçus. C’est plus un vote de raison et non de sentiment qui sauvera le Kivu, et donc la République Démocratique du Congo.

Notre Contrat, sommes-nous convaincu, permettra de garantir une paix durable, d’amorcer un processus de développement et de reconquérir notre dignité d’antan.

Chers compatriotes,

Au vu des scores réalisés par les deux candidats retenus pour le second tour, beaucoup d’analyses ont tendance à soutenir qu’il existe désormais une scissiparité entre l’Est et l’Ouest du Congo.

Nous voudrions nous lever contre ce genre de présentation d’un exercice électoral classique comme une mise en compétition de deux blocs régionaux ou linguistiques.

Depuis plus de cent ans que notre pays existe et contre vents et marées, des Congolais font de leur mieux pour créer une nation. L’unité de notre pays a toujours été le leitmotiv largement partagé. Personne n’a le droit de le remettre en question par une quelconque action visible ou sournoise.

Si Mr. Joseph Kabila s’est malicieusement imposé à l’Est, notamment dans le Kivu, tant mieux.

Mais nous ACTION KIVU YETU et la majorité silencieuse opprimée et terrorisée de la province du Kivu, fort des informations et des faits vérifiables énoncés ci haut, nous nous engageons à y inverser la tendance en faveur du candidat Jean-Pierre Bemba.

Que Dieu bénisse L’ACTION KIVU YETU

Que Dieu bénisse Le Kivu

Que Dieu bénisse les congolais

Je vous remercie.

Ainsi fait à Londres, le 2 Septembre 2006

Pour L’ACTION KIVU YETU

Remy KISUKULA Abeli-Meitho : Président

Jean-Paul RUKENGWA : V/Président /SUD Kivu

Pasteur SHABANI : V/Président / NORD KIVU

Laurent MBANGU : V/ Président MANIEMA

Guillaume Amisi KILOSHO : Secrétaire Rapporteur

Posté par MCSpider à 09:55 - Commentaires [2] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

Commentaires

bonne action

Je salue enfin le courage , le dévouement et surtout la détermination de nos frères du KIVU de rompre leur silence et donner de la voix.
Nous reconnaissons tous qu'il ne nous reste que quelques jours comptés du bout de doigt,si votre message peut atteindre tout ressortissant du kivu qui puisse à son tour sensibiliser autour de lui...,je pense que la demarche de nos compatriotes accouchera du bon fruit.
utilisons tous les moyens à notre disposition ,agissons et sauvons le congo.
Que DIEU bénisse le congo

Posté par syssy, 06 septembre 2006 à 15:33

Mensonge te trafique d'influence.

Bpnjour,
Je suis très heureux de lire votre message
J'ai le regret de constater que que vous voulez utiliser les élements de fiérté des enfants du Kivu pour vos intérêts personnels qui de cadrent avec les idées anciens Mobutistes mobilisés aveuglement derrière J.P. Bemba et la destabilisation du Congo par Honoré Ngbanda à partir de la France.
Je constate aussi que vous voulez utiliser les informations récues du Kivu d'une manière érronnée pour arranger une opinion qui ne cadre pas avec les aspirations des vrais enfants du Kivu.
Vous ne connaissez pas quelle a été la mission de Nabiola au Kivu. Vous ne connaissez pas non plus ce qu'il a fait au Kivu. Vous ne connaissez pas quelle a été la mission de Mbuja Mabé et vous ne connaissez pas ce qu'il a fait là bas et avec qui il l'a fait. Dans ce genre de stuation je vous conseil de consulter les gens qui connaissent la situation et qui l'ont vecu. Si vous en avez besoin, je me mets à votre disposition et je vous fournirai toutes les informations pour avoir été dans les cercles le plus restreints des personnes qui ont chassé le RCD et Les rwandais avec Nabiola, Mbuja Mabé et la population de Bukavu.
Gardez votre Calme. les anciens Mobutistes ne nous dirigeront plus jamais dans le Congo. Soit le Congo sans eux, ou avec eux le Congo n'existera plus et tout partira du Kivu.
Ne pensez pas que comme nous ne parlons pas cela veut dire que nous acceptons tout ce que vous dites et tout ce vous faites par rapport aux personnes qui se déclarent de l'aubédience de Joseph Kabila. Je vous conseille aussi de vous inspirer de la réplique de Joseph Kabila par rapport à la situation du 20 au 21 Aout 2006.
Enfin, Je vous demanderais aussi de refléchir avec moi. La seule population qui connait les rwandais au Congo c'est celle du Sud-Kivu et particulièrement celle de Bukavu(Cfr Rélation population de Bukavu avec le RCD Goma). S'il en est ainsi pouvez vous répondre à la question de savoir popurquoi cette population qui hai les rwandais peut voter à un taux de près de 100 % à un candidat que vous vous prétendez d'origine rwandaise ?.
Si vous êtes vraiment du Kivu, ce que je vous demande de omprendre est que même si c'était vous qui étiez à la place de Kabila aujourd'hui, Les kinois et le gens de l'Ouest vous traiteraient de rwandais. Si vous ne le comprenez pas aujourdh'ui, je vous promets que vous le comprendrez plus tard.
Moi je reste du Kuvu, je le suis et je soutines Kabila.
Je vis en France aujourdh'ui, si vous voulez me contactez, vous avez mes coordonnées.
Merci
Je vous promets et vous verrez la suite par après

Posté par WAKILONGO WAKENG, 11 novembre 2006 à 20:20

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Le Kivu nous dit la vérité - Prince du Fleuve Congo. Site de Banacongo/Suisse

VIOLENCES SEXUELLES

 

LA VIOLENCE SEXUELLE AU KIVU


Kinshasa est peut-être trop loin pour écouter les voix inlassables de milliers de femmes et petites filles physiquement épuisée au Kivu qui crient et appellent au secours tout en étant violées à plusieurs reprises, encore et encore!!!


In search of Zawadi By Mike Thomson BBC News, Today programme
Although Zawadi Mongane's horrific story shocked me - and later much of the world - it is not an unusual story for this part of the Democratic Republic of Congo
.


Balancing the Scales of Justice for Sexual Violence Victims in Kivu


Congo-Kinshasa: Campaign Against Sexual Violence in South Kivu


Sexual violence in South Kivu, Congo


DRC: Campaign against sexual violence in South Kivu

Report on the Causes and Consequences of Sexual Violence Against Women and Girls in South Kivu, Democratic Republic of Congo


Plowshares in South Kivu

North Kivu, Democratic Republic of Congo: The Slow Road to Peace

Red Cross: Sexual Violence in DRC's North Kivu Reaches New Heights

Balancing the Scales of Justice for the of Victims Sexual Violence in Kivu

Stop sexual violence in South Kivu

ICRC activities in South Kivu − from January to June 2007

Sexual Violence and Armed Conflict In the DRC: Background

Human Rights Watch, The War within the War: Sexual Violence against Women and Girls in Eastern Congo, 2002

Stop Raping Our Greatest Resource, Power to Women and Girls of DRC

D.R. Congo: Tens of Thousands Raped, Few Prosecuted: Judicial Reforms Needed to Ensure Justice for Victims of Sexual Violence

Seeking Justice The Prosecution of Sexual Violence in the Congo War

R.D. Congo: des dizaines de milliers de viols, peu de poursuites en justice: Des réformes judiciaires sont nécessaires pour garantir la justice aux victimes de violences sexuelles

En quête de justice Poursuivre les auteurs de violences sexuelles commises pendant la guerre au Congo

LA GUERRE DANS LA GUERRE: Violence sexuelle contre les femmes et les filles dans l'est du Congo

Violence in North Kivu, DRC: Assistance severely hampered

Petition of NGOs from South Kivu working in the fight against the sexual violence

South Kivu: 4,500 sexual violence cases in the first six months of this year alone

Rape a "weapon of war" in eastern Congo

Democratic Republic of Congo Government must end the Unacceptable Sexual Violence in the provinces of Kivu

Rape Epidemic Raises Trauma of Congo War

PETITION FOR THE CONGOLESE WOMEN’S CAMPAIGN AGAINST SEXUAL VIOLENCE IN THE DRC INTENDED FOR THE MEMBERS OF THE INTERNATIONAL COMMUNITY

PETITION FOR THE CONGOLESE WOMEN’S CAMPAIGN AGAINST SEXUAL VIOLENCE IN THE DRC INTENDED FOR THE MEMBERS OF THE INTERNATIONAL COMMUNITY

Democratic Republic of Congo: Rape as a Weapon in North Kivu

Rape a “Weapon of War” in Eastern Congo

VIOLENCE AGAINST WOMEN IN DEMOCRATIC REPUBLIC OF CONGO

Democratic Republic of Congo: Mass rape - time for remedies

VIOLENCES SEXUELLES

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LA VIOLENCE SEXUELLE AU KIVU


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In search of Zawadi By Mike Thomson BBC News, Today programme
Although Zawadi Mongane's horrific story shocked me - and later much of the world - it is not an unusual story for this part of the Democratic Republic of Congo
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Report on the Causes and Consequences of Sexual Violence Against Women and Girls in South Kivu, Democratic Republic of Congo


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North Kivu, Democratic Republic of Congo: The Slow Road to Peace

Red Cross: Sexual Violence in DRC's North Kivu Reaches New Heights

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Human Rights Watch, The War within the War: Sexual Violence against Women and Girls in Eastern Congo, 2002

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PETITION FOR THE CONGOLESE WOMEN’S CAMPAIGN AGAINST SEXUAL VIOLENCE IN THE DRC INTENDED FOR THE MEMBERS OF THE INTERNATIONAL COMMUNITY

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VIOLENCES SEXUELLES

PROVINCE DU SUD KIVU

 

LE SUD KIVU


Le Sud-Kivu est voisine la province du Nord-Kivu au nord, le Maniema à l'ouest, et le Katanga au sud. À l'est, elle voisine le Rwanda, le Burundi, et la Tanzanie.

Malgré la fin officielle de la Deuxième guerre du Congo en 2002, la population du Sud-Kivu continue à subir les effets de bandes armées qui font la loi dans les villes et campagnes.

PROVINCE DU SUD KIVU

PROVINCE DU NORD KIVU

 

LE NORD KIVU


La capitale du Nord-Kivu est Goma. Elle est voisine la province de la province Orientale au nord-ouest, le Maniema à l’ouest, et le Sud-Kivu au sud. À l’est, elle est limitée par l’Ouganda et le Rwanda. Nord Kivu compte d’importants déplacements de population

Mairies Ville de Goma (chef-lieu)
Communes : Goma, Karisimbi, Ville de Beni Communes : Beni, Bungulu, Ruwenzori, Muhekera , Ville de Butembo, Communes : Bulengera, Kimemi, Mususa, Vutamba, Territoriale Province non divisée

PROVINCE DU NORD KIVU

L'ONU a perdu le contact avec le général rebelle, Laurent Nkunda
(Le Soir 30/09/2008)
BLESSÉ, très malade, voire mort ? L'incertitude sur le sort de l'officier tutsi pèse sur tout l'Est du Congo. Où les combats ont repris avec leurs flots de réfugiés et d'enfants-soldats…
LAURENT NKUNDA, le général rebelle, dans son fief de Kachanga, en octobre dernier : une reprise des combats qui marque l’échec de la communauté internationale dans la pacification de l’Est du Congo. © LIONEL HEALING/ AFP
Où est passé Laurent Nkunda ? En dépit des combats qui, depuis le 28 août dernier, continuent à mettre aux prises les troupes rebelles du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) et les forces armées congolaises, la rumeur enfle à Goma et dans tout l'Est du Congo : le général réfractaire aux accords de paix, qui, en son temps, avait refusé d'être nommé dans l'armée nationale pour pouvoir défendre sur place les intérêts des Tutsis du Kivu et combattre les miliciens hutus ennemis du Rwanda, aurait été grièvement blessé ou serait très malade, et serait hospitalisé à Kigali après avoir tenté, en vain, d'être accueilli en Ouganda.
Ces rumeurs sont alimentées par le fait que, depuis le 9 juin dernier, les représentants de la « facilitation internationale » (ONU, Union européenne, Etats-Unis) présents à Goma n'ont plus eu de contact direct et personnel avec le général-pasteur qui, peu auparavant, avait abandonné sa tenue militaire et son badge « Rebelle pour le Christ » pour un costume cravate. Dans la capitale rwandaise, malgré le démenti laconique opposé par les « sources autorisées », on se rappelle cependant les propos tenus fin août par le président Kagame à l'occasion de l'interview accordée au Soir : « Même si, pour une raison ou pour une autre, Laurent Nkunda venait à disparaître, le problème du Nord Kivu ne serait pas résolu pour autant… »
A la tête des opérations se trouverait aujourd'hui Bosco Ntaganda, chef d'état-major de Nkunda, d'autant plus intransigeant qu'il fait l'objet d'un mandat délivré par la Cour pénale internationale, et Parient Mwandanga, un ancien gouverneur du Sud Kivu, longtemps réfugié en Belgique.
Quel que soit le sort de Nkunda lui-même, c'est depuis le 28 août dernier que la guerre a repris au Nord Kivu et que le programme « Amani » (paix en swahili), qui devait mettre en œuvre le désarmement des différents groupes armés, se trouve au point mort. En juin déjà, le CNDP avait suspendu sa participation à la commission militaire du programme « Amani », tandis que l'armée nationale renforçait ses effectifs sur le terrain.
Malgré les efforts déployés par l'abbé Malu Malu, proposé au Parlement européen pour le prix Sakharov et chargé de la mise en œuvre du programme « Amani », les parties en présence n'ont jamais pratiqué autre chose que l'ancienne devise de Museveni et Kagame, « talk and fight » (« Négociez et battez-vous en même temps »). En réponse à des attaques de l'armée congolaise, les hommes de Nkunda ont lancé, le 5 septembre, une contre-offensive sur les principaux axes routiers, en direction du Sud-Kivu, qui pourrait être pris en tenaille si des troubles éclataient au-dessus d'Uvira, sur la frontière burundaise, et du Nord, vers Kayabayonga, un nœud routier stratégique en direction de l'Ouganda.
Depuis lors, la Monuc – Mission des Nations unies au Congo – a stoppé l'offensive de Nkunda, prêché en faveur d'un cessez-le-feu et réussi… à s'attirer une hostilité quasi unanime ! Les partisans de Nkunda accusent l'ONU de partialité. Et les officiers gouvernementaux, qui veulent rétablir l'autorité de l'Etat sur tout le territoire, n'entendent pas être mis sur le même pied que des forces rebelles et acceptent mal que leurs troupes soient accusées, comme les insurgés, d'exactions telles que des pillages ou des violences sexuelles. A plusieurs reprises, la population civile, entre autres des femmes de militaires, a attaqué les véhicules de la Monuc, accusant les Casques bleus de faire le jeu de Nkunda.
Dans toute la région, l'opinion publique est persuadée du fait que Nkunda et les siens seraient sinon soutenus du moins approuvés par les Occidentaux dans le but d'affaiblir le pouvoir de Kinshasa, jugé trop « souverainiste » – un terme encore utilisé à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU par Karel De Gucht. A Bruxelles, relevant le contraste avec l'opération européenne « Artemis », qui était intervenue avec succès dans l'Ituri en 2003, le professeur Jean-Claude Willame dénonce lui aussi le « manque de volonté politique » de l'Union européenne et la « perte de crédibilité » de la Monuc.
Les organisations humanitaires, enfin, sonnent le tocsin : Amnesty assure que le recrutement forcé d'enfants soldats s'intensifie, que « pour deux enfants qui réussissent à être libérés des groupes armés, cinq sont enlevés », que des milliers de femmes sont violées et soumises à des formes d'esclavage sexuel. En outre, la reprise des combats et l'insécurité généralisée ont généré de nouveaux flux de déplacés : 100.000 personnes se seraient ajoutées au million de civils en fuite depuis l'an dernier. Dans des conditions de dénuement extrême, dépendant de l'assistance humanitaire, ces « réfugiés intérieurs » sont menacés par les épidémies, privés d'eau potable et de nourriture, alors que leurs champs, dont ils ont été chassés par les groupes armés, se trouvent à quelques kilomètres de là…
De l'avis de nombreux observateurs, le désastre humanitaire du Nord-Kivu, deux ans après les élections, représente autant un échec pour la communauté internationale que le talon d'Achille du régime de Kinshasa…
COLETTE BRAECKMAN
mardi 30 septembre 2008, 09:26

FOCUS SUR L'ACTUALITÉ

 

Kagame, Kabila, Nkunda : les filleuls et les méthodes du parrain
(Congolite 30/09/2008)
30 septembre 2008 - La radio africaine Africa Numéro 1 a organisé ce mercredi 24 septembre 2008 une émission (Questions des Auditeurs) ayant pour fil rouge la reprise de la guerre à l'Est du Congo et l'affirmation selon laquelle le Rwanda soutient Nkunda. Cette affirmation faite par Joseph Kabila lors de son dernier séjour à Goma, même si elle est un secret de polichinelle, soulève certaines questions. Depuis quand Joseph Kabila s'est-il rendu (enfin) compte que le Rwanda est derrière Nkunda? Qu'a-t-il fait? Est-il capable d'aller au Parlement pour fournir les arguments étayant son affirmation et pour débattre, sans tabou, de l'issue à réserver à cette guerre d'agression absurde? Avant que Joseph Kabila ne fasse sa sortie médiatique, Paul Kagame, se confiant à Colette Braeckman, avait lui aussi affirmé que Kabila sait où se trouve Nkunda. Qu'il avait même sollicité l'intervention de Kagame pour que l'avion pouvant conduire le général rebelle en Afrique du Sud, terre où Joseph souhaitait que Laurent aille en exil, parte du Rwanda. Cela malgré tous ses crimes imprescriptibles!
Pour dire les choses autrement, Kabila dit que le Rwanda soutient Nkunda, le Rwanda dit, en filigrane, que Kabila est de mèche avec Nkunda. Et de plus en plus, nos compatriotes de l'Est du Congo soutiennent que les complices de Nkunda se retrouvent dans les institutions de Kinshasa. La dernière déclaration du COJESKI abondait dans le même sens. A quoi sert ce jeu de ping-pong? A planifier la misère, la maladie et la mort pendant que les partisans du Tutsiland et les réseaux mafieux de prédation de nos ressources du sol et du sous-sol font la fête.
Il se pourrait que Joseph Kabila ait rompu avec son passé et qu'il ne partage plus l'idéologie de l'APR/FPR. Ainsi se serait-il converti en défenseur de la souveraineté congolaise. Si cela était vrai, les faits l'auraient prouvé. Cependant, l'analyse des faits atteste que le Congo est gouverné de la même façon partout. Après que Joseph Kabila ait, par son Ministre de la Communication, usé de tous les stratagèmes possibles pour museler certains médias émettant sur le pays un autre son de cloche que "les médias coupagistes", les Congolais habitant la Belgique ont été servis il y a quelques jours par la télévision Belge (RTBF). Un journaliste Belge se trouvant en plein marché de Kinshasa a pu accorder la parole à certains compatriotes parmi lesquels se trouvait une dame. Cette dame disait ceci : " On ne peut pas gouverner un pays en volant comme les gouvernants actuels le font." Les autres images de la RTBF témoignaient de la misère d'un peuple sans aucun pouvoir d'achat. (A l'exception des députés et de leurs excellences les ministres. Le salaire des premiers est passé de 1500 à 6000 dollars!)
La Déclaration politique de la Convention des Démocrates Chrétiens faite à l'occasion de la rentrée parlementaire de septembre 2008 soutenait sans ambages que "les beaux discours de campagne électorale sur la paix, la reconstruction et le développement du pays n'ont pas tenu leurs promesses. L'après élection est pire que l'avant élection. En effet, l'insécurité est devenue endémique partout au pays. Même des provinces calmes comme le Bas Congo, le Katanga et les deux Kasaï sont à présent atteintes par ce mal." Plus loin, la CDC ajoute : "Les réseaux maffieux créés avant la signature de l'Accord global et inclusif continuent à exploiter de manière illicite les ressources naturelles à l'Est du Congo constituant ainsi un manque à gagner pour le Trésor public et un pactole pour financer leurs activités criminelles."
Pire, "le gouvernement assiste impuissant à la criminalisation de l'économie congolaise. Alors que l'opération de révision des contrats miniers n'est pas menée à son terme et ne donne pas des promesses claires au trésor public; des impôts ne sont pas versés par la quasi-totalité des entreprises minières répertoriées; des zones d'intérêt commun d'exploitation pétrolière ont été créées sans études préalables et sans gains réels pour le trésor public; des éléments du patrimoine public de l'Etat sont aliénés par des "puissants" sans savoir si la décision a été prise par les instances autorisées; (….) le gouvernement annonce un détournement des deniers publics de 1,3 milliards de dollars américains sans que les coupables ne soient désignés ni sanctionnés!"
Si Kagame soutient Nkunda à l'Est; est-ce lui qui paie les salaires à Kinshasa? Est-ce lui qui demande aux membres du gouvernement de brader les ressources du sol et du sous-sol congolais? Est-ce lui qui entretient les réseaux maffieux de la prédation et l'insécurité partout au Congo. Bref, est-ce lui qui planifie la misère et la désolation des Congolais? La réponse à ces questions peut être non. Mais une petite étude du fonctionnement de "la thérapie du choc" nous convainc, nous ne le dirons jamais assez, que le trio (Kagame, Nkunda et Kabila) sert une même cause : le capitalisme du désastre et/ou le capitalisme sauvage. Il fait de la guerre et de la terreur des moyens pour atteindre une fin : un marché criminalisé et autorégulé. (Il est intéressant de lire le livre de Naomi KLEIN, La stratégie du choc. La montée du capitalisme du désastre, Actes du Sud, 2008,669 pages. Ce livre mentionne à plusieurs reprises l'usage de la stratégie du choc telle qu'elle est recommandée et pratiquée à travers les documents disqualifiés de la CIA ou de l'administration américaine Il cite les noms des maîtres à penser des gouvernants américains les ayant convaincus de l'efficacité de ladite stratégie. Parmi eux figure l'un des formateurs des Chicago boys, M. FRIEDMAN. Le dernier numéro thématique du Monde diplomatique (Manière de voir, Bimestriel, N° 101 intitulé Demain l'Amérique) procède à peu près de la même façon.)
A travers ses sorties médiatiques, ce trio (Kagame, Nkunda et Kabila) essaie, tant que faire se peut, de manipuler l'opinion publique, de brouiller les cartes de façon à plonger les Congolais dans un flou artistique. Tel parrain, tels filleuls! La manipulation de l'opinion publique et les démentis officiels des faits avérés font partie de la politique de l'expansion de "l'impérialisme intelligent" US, à l'agonie. En effet, la guerre d'agression du Congo participe du plan de "super-gouvernement mondial" des U.S.A. se moquant du droit international, prônant la guerre préventive et la manipulation systématique des médias. La guerre que Joseph Kabila livre aux médias est à situer dans ce contexte. Et la guerre d'agression n'est qu'une guerre de basse intensité. "Les guerres de basse intensité ne comportent pas d'engagement militaire direct des Etats-Unis. Ceux-ci s'arrangent pour faire se battre les autres. Ils provoquent des conflits entre pays voisins, ou à travers des mouvements paramilitaires ou terroristes." (Lire M. COLLON, Quelle sera demain la politique internationale des USA?, dans www.michelcollon.be)
(Les Internautes Congolais savent par exemple que les USA viennent de vendre des armes au Rwanda, (soutien de Nkunda et Kabila) pour une valeur de 20.000.000 de dollars.)
Au vrai, "basse intensité" est une expression trompeuse. Souvent, le nombre de victimes et les dégâts collatéraux qu'elle cause sont très élevés. "En réalité, ils ne sont moindres que pour les Etats-Unis. Ainsi, la guerre de'basse intensité" que Washington a déclenchée contre le Congo (à travers les armées du Rwanda et de l'Ouganda voisins, et diverses milices a fait cinq millions de morts et elle a paralysé le développement du Congo." (Ibidem) Conscients d'avoir perdu leur crédibilité morale à travers le monde, les U.S.A. espèrent la récupérer en se cachant derrière leurs valets.
De tout ce qui précède, il s'avère que "la montée du capitalisme du désastre" marche de pair avec "les crimes organisés", le non-respect des traités internationaux, du droit international et des organismes internationaux comme l'ONU. Les valets de ce "nouveau désordre mondial" ne respectent même pas le droit national. La crise financière actuelle va-t-elle changer quelque chose à l'unilatéralisme américain et à l'arrogance de leurs valets? Ce n'est pas très sûr. Ils vont continuer à appliquer "la théorie du fou", c'est-à-dire à se comporter comme des êtres irrationnels partout où ils prétendent que leurs intérêts sont impliqués. Il est un fait qu'ils pourraient être coincés par la récession et avoir des difficultés à financer leur armée. Ce qui paraît plus ou moins sûr est que leur arrogance pourrait être mitigée par la montée de la Russie, de la Chine, de l'Inde et tous ces autres pays appartenant à l'Organisation du Shangaï.
Et nous dans tout ça?
Avons-nous besoin d'envoyer nos filles et nos fils au front pour gagner "une guerre de basse intensité" au service du néolibéralisme? La riposte congolaise est-elle opportune? Que défendent nos filles et fils envoyés au front? Notre territoire? Il est occupé et vendu. Occupé par les Mbororo, l'ADF/NALU et LRA, Nkunda les FDLR et les Interahamwe dans la Province Orientale et dans les Kivus. Kahemba a été offert aux Angolais. Ailleurs, notre territoire national a été transformé en carrés miniers et en "zones d'intérêt commun d'exploitation pétrolière" douteuses. Alors, pour qui se battent nos filles et nos fils au front? Pour que les réseaux maffieux exploitent à leur aise les carrés miniers et que les Parlementaires se cocufiant gagnent leurs 6000 dollars à la fin du mois et roulent dans les 4X4 sans inquiétude! Une guerre de légitime défense exige des efforts d'un peuple ayant un "ennemi" commun. Si tout ce peuple sert la ceinture en temps de guerre, dès qu'il y a un peu de paix, il profite de ses dividendes. Donc, on pourrait encore comprendre qu'une guerre de légitime défense soit menée pour sauvegarder les valeurs de solidarité, de fraternité et de partage. Chez nous, il n'en est pas ainsi. Nos populations souffrent pendant que leurs excellences les ministres et leurs honorables restent les seuls à manger, à boire, à se faire soigner et à envoyer leurs enfants à l'école.
Où sont nos véritables fronts de lutte? Au Parlement et au Gouvernement. Kiakwama kia Kiziki et Mokonda Bonza partagent ce point de vue quand ils notent : " Ainsi, le dysfonctionnement de l'Exécutif a contaminé le Parlement qui n'ose plus exercer ses prérogatives constitutionnelles de contrôle et surtout de sanction. Le parlementaire congolais tient un discours différent selon qu'il intervient en plénière devant les caméras ou qu'il s'exprime au moment du vote, les consignes et les mots d'ordre prenant le pas sur l'intérêt commun." (Lire la Déclaration du CDC)
Tout est torpillé à partir de ces deux institutions infiltrées par "les collabos" du nouveau désordre mondial. Assiéger et/ou dissoudre le Parlement et les Conseils des ministres pourrait être plus parlant que pousser nos filles et nos fils au front de Kagame et Nkunda pour qu'ils aillent servir de chair à canon. A notre humble avis, nous avons un long et dur travail de révolution de la pensée à abattre pour créer un esprit et une culture de la résistance. Car, tant que notre pays regorgera de toutes ses richesses du sol et du sous-sol, il sera toujours un objet d'envie. Nous avons tout intérêt à penser et repenser notre histoire en marge de celle écrite officiellement par les dominants.
Mais aussi étudier l'histoire des autres. Surtout celle de ceux qui ont su "vaincre" "le cavalier solitaire" malgré ses dollars et sa technologie. Ceci pourrait nous conduire à voir un peu plus loin que les apparences. Même chez certaines de nos élites intellectuelles, la multilatéralité des relations internationales ne semble pas avoir entamé leur conception du soutien du Rwanda en tant qu'hyper-puissance.
En effet, "les Etats-Unis, écrit Michel Collon, paraissent très forts, mais le sont-ils vraiment? Avec tous leurs dollars, toutes leurs technologies et tous leurs crimes, ils ont perdu la guerre de Corée (1950) et celle du Vietnam (1961-1975), ils ont du se replier du Liban (1962) et de la Somalie (1993), ils n'auraient sans doute pas gagné en Yougoslavie (1999) si le président Milosevic avait accepté les combats terrestres, et ils ont perdu en Irak et en Afghanistan, même s'ils ne le reconnaissent pas encore. (…) Sur le long terme, les peuples qui défendent leurs richesses et leur avenir, ne sont-ils pas plus forts que les dollars et les missiles?" (Ibidem) L'Amérique Latine, en organisant l'interdépendance entre le Brésil, le Venezuela, la Bolivie, le Cuba, l'Argentine, etc. revient petit à petit de "la thérapie du choc" à laquelle les USA l'avait soumise.
Il est vrai qu'ils ne la laisseront jamais tranquille. Mais le fait que ces pays créent des alliances entre eux et s'approchent de l'axe stratégique auquel appartient la Chine et la Russie pourrait leur permettre de souffler un peu. La culture de la résistance inculquée à leurs populations, la redistribution des revenus nationaux et l'effort soutenu d'alphabétisation sont autant d'atouts sur lesquels ils peuvent encore compter. A moins que l'un ou l'autre front du refus du système téléguidé à parti de Washington et alliés nous fasse une surprise, penser notre place dans la géopolitique et la géostratégie moderne nous exigera beaucoup de temps, de sagesse et d'intelligence. La riposte à la guerre entretenue par le trio (Kagame, Kabila et Nkunda) telle qu'elle est menée n'apportera rien de bon au pays. La démission de Gizenga n'est que de la poudre jetée aux yeux des Congolais. Le système est vicié et vicieux. Nous y reviendrons.
J.-P. Mbelu

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